Publié le 06-03-2018
La presse papier a brillé par son absence durant ces 3 jours…
Les journaux ont pris leur congé habituel les jours de l’Aïd et dans la conjoncture actuelle, ce congé n’est pas passé inaperçu.
Aujourd’hui, les kiosques à journaux n’avaient rien à proposer aux Tunisiens en quête d’informations sur la situation politique et sécuritaire dans le pays. La Tunisie, connaît en effet un remue-ménage sans précédent et pour cause, une instabilité sécuritaire due à la menace terroriste et une période dite de transition, caractérisée par une fragilité économique, qui ne prendra fin que vers le mois de décembre avec la tenue des élections (législatives et présidentielle).
La principale source d’information dans le pays reste les médias dans leur diversité (télé, radio, sites web, journaux…) et parfois aussi dans leur contradiction. Le Tunisien a pris l’habitude de consulter l’information, à plusieurs reprises dans la même journée, vu le flux important de ‘news’ et pour cela, tous les médias disposent aujourd’hui d’un site électronique pour être accessibles.
Contrairement à la presse écrite, les médias électroniques ont été omniprésents durant ces trois jours de fêtes pour relayer les nouvelles. Rappelons que la Tunisie a connu une attaque terroriste ce vendredi et qu’à l’échelle internationale, la situation libyenne préoccupe, voire menace et intéresse le lecteur tunisien qui garde, en même temps, un œil sur Gaza.
Les journaux électroniques ont donc assuré une certaine couverture médiatique de tous ces évènements, remplaçant, la presse écrite, mais ne visant pas forcément la même cible.
Car, même si la presse électronique ratisse large, atteignant les gens jusqu’à chez eux, les journaux restent le média de prédilection d’une tranche d’âge qui n’est pas habituée à l’usage du web.
Alors et dans des circonstances où il pleut de l’information à toute heure de la journée, sommes nous en train de nous diriger vers la disparition du plus ancien moyen d’information, qui de plus est passe par une situation financière critique, au profit d’internet ?
