Publié le 06-03-2018

Première de 'Les palmiers blessés': Carthage était silencieux

Le coup d’envoi a été donné, hier, jeudi 8 juillet 2010, à la 46ème édition du Festival International de Carthage. La parole a été donnée au cinéma, l’art que la Tunisie fête cette année. Sur un écran géant, le film « Les palmiers blessés » d’Abdellatif Ben Ammar a été projeté dans une ambiance digne d’une projection de film.



Première de 'Les palmiers blessés': Carthage était silencieux

Le coup d’envoi a été donné, hier, jeudi 8 juillet 2010, à la 46ème édition du Festival International de Carthage. La parole a été donnée au cinéma, l’art que la Tunisie fête cette année. Sur un écran géant, le film « Les palmiers blessés » d’Abdellatif Ben Ammar a été projeté dans une ambiance digne d’une projection de film.
 
Pour la première fois à Carthage, le public ne chante pas, ne hurle pas, ne bouillonne pas. Tout le monde est silencieux et on peut même entendre les moindres détails du film. Pas de va et vient, pas de bagarre, ni même un enfant qui pleure. L’attention a été portée sur « les palmiers blessés », pendant deux heures entières.
 
Avant la projection, le festival nous a présenté l’équipe du film. Scénario et réalisation de Abdellatif Ben Ammar, un grand cinéaste tunisien, qui compte à son actif plusieurs films de fiction et des documentaires. En 1980, il est le seul réalisateur tunisien à voir son film dans la Quinzaine des réalisateurs au prestigieux Festival de Cannes, avec le film « Aziza ».
 
« Les palmiers blessés » de Bizerte ont inspiré Ben Ammar pour raconter une tranche importante de l’histoire de notre pays. Il s’agit de la guerre de 1961, où plusieurs Tunisiens sont morts sur les mains de l’occupation française.
 
Le film a bien été reçu par le public qui n’a pas hésité à applaudir à la fin de la projection. Il était réceptif surtout lors de la scène – hommage aux artistes tunisiens des années 60. Il s'agit d'une séquence musicale qui réunit Nouri Bouzid, Lassed Ben Abdallah, Nja Mahdaoui, Seghaier Ouled Hmed, Khaled Tébourbi et Hamadi Ben Saâd.
 
Le casting partagé entre Tunisiens et Algériens a dévoilé de nouveaux visages comme Leila Ouaz, professeur de théâtre à l’ISAD, qui a interprété le rôle de Chama, une jeune femme tunisienne des années 90. Le présent du film se situe à Bizerte, hiver de l’année 1991. La 1ère guerre d’Irak se prépare dans la tension internationale. Un écrivain tunisien confie la dactylographie d’un manuscrit autobiographique à une jeune fille « Chama » à la recherche d’emploi. A la faveur du contenu du livre, la jeune « Chama » ressent le besoin de plonger encore plus, dans les évènements de la guerre de Bizerte, d’autant plus que son père, patriote volontaire, y perdit la vie.
 
Le réalisateur invite à une relecture de l’histoire mettant la lumière sur les vérités qu’on doit tirer du peuple et de la mémoire collective. Les «Palmiers blessés» de Bizerte portant les traces des balles et témoignant de la guerre jusqu’aujourd’hui, ont poussé le réalisateur à s’interroger sur le sort d’une jeunesse qui ne connait presque rien de son passé : « Comment allons-nous réfléchir notre avenir ? »

Henda
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