Publié le 06-03-2018

Bac: le système d'orientation avoue ses lacunes

L’étape la plus délicate après le bac, demeure l’orientation universitaire. C’est un pas primordial vers la réussite professionnelle mais qui dépend nettement des critères et des filières énoncés dans le guide d’orientation. C’est au cœur de ce sujet qu’une rencontre s’est tenue entre M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et les conseillers de l'information et de l'orientation scolaire et universitaire.
 



Bac: le système d'orientation avoue ses lacunes

Après le bac, l’étape la plus délicate , demeure l’orientation universitaire. Une rencontre s’est tenue  entre M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et les conseillers de l'information et de l'orientation scolaire et universitaire. Une décision délicate a été prise: 140 filières ont été éliminées.
 
Lors de cette rencontre, le ministre a mis le point, suite à une évaluation du nouveau système d'orientation: Certaines lacunes sont à rectifier. Il s’agit notamment du manque de clarté au niveau des ramifications du guide, et la spécialisation à outrance dans les filières, depuis le début des études. Des modifications ont été, donc, effectuées afin d’améliorer la clarté au guide et de simplifier son contenu de manière à ce qu’il soit compatible avec le choix de l'étudiant, en fonction de ses aptitudes. Parmi les nouveautés du guide, une nouvelle filière à l'école normale supérieure pour l'enseignement des langues et des sciences humaines, afin d'aider à la formation d'enseignants ayant un niveau scientifique de qualité, dans ce domaine, que ce soit dans le secondaire ou le supérieur..
 
Cette simplification comprend l’élimination de 140 filières jugées incompatibles avec le marché du travail. La formation universitaire sera ainsi adaptée aux exigences du marché. L'importance sera, entre autres, accordée aux études spécialisées pour que ce processus de formation s'achève avec des spécialités précises et sectorielles. Le nouveau guide, qui sera distribué aux nouveaux bacheliers au cours des prochaines semaines, sera plus simple à lire. Ceci se fera grâce à une méthode basée, au début, sur les parcours, ensuite sur les universités et les établissements où ils sont enseignés, puis sur les spécialités des filières.
 
Le ministre a critiqué également la vision courte de l’orientation universitaire consistant à obéir plutôt aux désirs des parents qui ne vont pas forcément avec la volonté et les capacités du bachelier ni avec la réalité du marché. Dans ce cadre, le rôle des conseillers d'information et d'orientation scolaire et universitaire  devient primordial pour un meilleur encadrement des élèves.
 
En revanche, parmi tous ces changements, le système "L.M.D" reste irréversible; toujours selon monsieur le ministre. Toutefois, il fera l’objet d’une révision tous les quatre ans.
 
Avant de voir la nouvelle version du guide universitaire, nous ne pouvons que regarder positivement cette démarche. Ce fut un réel handicap, ce guide contenant des branches dont la nomination ne suggère rien au bachelier (tourisme environnemental par exemple). Cependant, deux points restent toujours problématiques:  les scores et l’avis des parents. D’une part, la formule dont on calcule les scores et qui dépend, elle même, de la capacité d’absorption de l’établissement universitaire: Selon quels critères a-t-elle été estimée ? Pourquoi l’on ressent toujours un privilège des sections scientifiques, notamment les matheux qui ont plus de chance à être placés ?  
D’autre part, beaucoup d’étudiants subissent l’injustice du rêve parental. Ce rêve qui, par excès d’affection, pousse le bachelier à faire un choix qui ne prend pas en considération ses envies et ses aptitudes. Certains arrivent, tout de même, à réussir. D’autres ont carrément gâché leur vie professionnelle.
 
Amal
 
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