Publié le 20-11-2025

Digitalisation totale : l'arme clé pour stopper la contrebande de médicaments

Lors de l’examen du budget du ministère de la Santé en séance plénière conjointe, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a indiqué que le budget de la mission Santé pour 2026 s’élève à environ 4,350 milliards de dinars, hors ressources propres, soit 5,4 % du budget général de l’État, contre 4 milliards de dinars en 2025, ce qui représente une augmentation de 8,75 %.



Digitalisation totale : l'arme clé pour stopper la contrebande de médicaments

Il a affirmé que ce budget traduit la volonté de l’État de bâtir un modèle social équitable, plaçant la santé du citoyen au cœur du développement.

Modernisation des équipements et accélération de la digitalisation

Le ministre a précisé que cette mission permettra l’acquisition d’équipements médicaux modernes et leur répartition sur l’ensemble des gouvernorats.
Il a souligné l’importance de la transition numérique, indiquant que la Tunisie a franchi une étape historique avec le lancement du premier hôpital numérique, initié sur décision du Président de la République.
Ce projet a permis :

la téléconsultation dans 22 hôpitaux régionaux,

la mise en place de 4 spécialités médicales à distance,

la connexion de plus de 31 hôpitaux au service de téléradiologie.

Selon Ferjani, ces avancées renforcent l’équité technologique entre les régions et réduisent les coûts des services médicaux.

Le droit à la santé : un engagement de l’État

Le ministre a insisté sur le fait que le droit à la santé n’est pas un privilège, et que l’État tunisien est déterminé à garantir ce droit pour tous, en particulier dans les régions intérieures, via un meilleur accès aux services et une qualité renforcée.
Il a ajouté que les défis technologiques et climatiques exigent une stratégie basée sur la prévention, l’anticipation et la surveillance.

Programmes de sensibilisation et rôle des médias

Ferjani a indiqué que le ministère poursuivra ses efforts en collaboration avec les médias audiovisuels pour développer des programmes de sensibilisation, avec la participation des professionnels de santé et des citoyens, notamment en matière de lutte contre le tabagisme et les addictions.
Il a rappelé que la profession médicale est une mission noble, et que les incitations financières ne doivent pas être sélectives afin d’éviter une approche corporatiste.

Révision des critères médicaux et soutien aux jeunes médecins

Le ministre a expliqué que son département travaille avec le ministère de la Défense nationale sur la révision des primes et des critères de validité médicale pour le service national.
Il a aussi évoqué :

la révision des primes de permanence,

la réduction des frais d’inscription universitaire pour les jeunes médecins.
Il a assuré que tous les engagements pris par le ministère ont été respectés, tout en réaffirmant l’ouverture au dialogue et à la négociation.

Réforme du circuit du médicament et lutte contre la corruption

Ferjani a annoncé que le secteur du médicament connaîtra un changement radical via la digitalisation complète des circuits, ce qui permettra de lutter contre la corruption et la contrebande, notamment vers les pays voisins, en raison des prix bas en Tunisie comparés aux marchés étrangers.

Fin de la sous-traitance : un acquis social majeur

Le ministre a souligné que la loi interdisant la sous-traitance constitue l’une des plus importantes avancées sociales en Tunisie.
Elle vise à :

protéger les travailleurs de la précarité,

éliminer définitivement la sous-traitance dans tous les secteurs, y compris la santé.

Réforme du secteur : “la réussite passe par le travail et le dialogue”

En conclusion, Ferjani a affirmé que la réussite ne peut être atteinte que par le travail, et que la réforme du système de santé ne pourra se concrétiser que par le dialogue et la coopération entre tous les acteurs.



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