Projet de loi de finances 2026 : l'État soutient l'huile d'olive conditionnée

Dans le cadre des efforts de l’État pour encourager les exportations tunisiennes et renforcer la valeur ajoutée des produits locaux, le projet de loi de finances pour l’année 2026 dévoile une mesure importante visant à soutenir le secteur de l’huile d’olive conditionnée.

Cette mesure, prévue à l’article 30 du projet sous le titre « Soutien à la mise en bouteille de l’huile d’olive », constitue une étape stratégique pour transformer la Tunisie, qui était jusque-là principalement exportatrice d’huile en vrac, en un leader de l’exportation d’huile d’olive conditionnée sous marques.

Exonération fiscale complète pour soutenir la mise en bouteille
L’article 30 stipule que les intrants nécessaires à la mise en bouteille de l’huile d’olive produite localement bénéficieront de :

L’exonération des droits de douane.

La suspension de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).

Cela signifie que les matériaux utilisés par les fabricants pour la mise en bouteille (bouteilles, bouchons, emballages, etc.) deviendront beaucoup moins coûteux, réduisant ainsi le coût de production et renforçant la compétitivité de l’huile d’olive conditionnée tunisienne sur les marchés internationaux.

Comment bénéficier de cet avantage
Pour profiter de cette exonération, les entreprises concernées doivent obtenir un « certificat de suspension de la TVA » délivré par les services fiscaux compétents.
Ce certificat atteste que l’entreprise utilise ces intrants à des fins de mise en bouteille d’huile produite localement.

Le plus grand défi pour l’huile d’olive tunisienne a toujours été la prédominance de l’exportation sous forme de vrac, qui profitait ensuite à d’autres pays (principalement européens) pour la reconditionner et la vendre sous leurs propres marques. Cette nouvelle mesure envoie un message clair :

Encourager les investisseurs : inciter à investir dans des unités de mise en bouteille de haute qualité.

Augmenter les revenus : accroître la valeur totale des exportations, car l’huile conditionnée se vend beaucoup plus cher que l’huile en vrac.

Renforcer le « Made in Tunisia » : soutenir l’émergence de marques tunisiennes sur les rayons des marchés internationaux.

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