Tunisie : un logement sur cinq reste vide malgré le boom urbain

Le nombre de logements en Tunisie a été multiplié par quatre entre 1975 et 2024, passant de 1 021 800 unités à plus de 4 millions, selon la note « Flash Logements » publiée par l’Institut National de la Statistique (INS). Parmi ces logements, 80,7 % sont occupés, tandis que 19,3 % restent vacants.

Entre 2014 et 2024, le parc immobilier a augmenté de 975 700 logements, contre 3 289 900 unités recensées en 2014, soit une hausse annuelle moyenne de 97 600 logements. La majeure partie des logements se trouve en zone urbaine, avec 3 095 900 unités (72,6 %), contre 1 169 800 en zone rurale (27,4 %).

En 1975, la situation était inversée : le milieu rural comptait 557 300 logements contre 464 500 en milieu urbain.

Depuis 1984, les logements urbains dépassent ceux des zones rurales et l’écart continue de se creuser.

Sur la période 2014-2024, c’est le gouvernorat de Nabeul qui a enregistré la plus forte augmentation avec 85 100 nouveaux logements, suivi de près par Sfax (80 900), Sousse (78 600) et Tunis (61 700).

À l’inverse, les plus faibles progressions concernent Tozeur (7 500), Le Kef (11 900) et Siliana (13 300). Concernant le type de logement, le logement jumelé ou à étage jumelé est le plus répandu (49,1 %), suivi des villas ou duplex (26,1 %), puis des logements traditionnels tels que houch, dar arbi et borj (15,9 %). Les appartements représentent 8,4 % et les logements rudimentaires restent très rares (0,5 %).

L’INS précise que 3 440 207 logements sont occupés, soit 80,7 % du parc total, dont 82,4 % en zones urbaines et 75,9 % en zones rurales. Les logements secondaires ou destinés aux ménages résidant à l’étranger représentent 9 % et les logements vacants 10 % du total.

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