Publié le 03-09-2025
Un expert tunisien met en garde contre le virus du Nil occidental et donne des conseils de prévention
Le spécialiste en virologie, Mahjoub Al-Aouni, a appelé ce mercredi à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer les moustiques vecteurs du virus du Nil occidental. Il a recommandé de couvrir les fenêtres avec des moustiquaires, d’utiliser des insecticides et des répulsifs, et d’éliminer les eaux stagnantes.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, Al-Aouni a expliqué que le virus affecte principalement les oiseaux, mais que certains moustiques peuvent transmettre le virus de ces oiseaux infectés à l’homme. Il a souligné que le virus ne se transmet pas entre humains.
L’expert a précisé qu’aucun vaccin ni traitement spécifique n’existe actuellement contre le virus du Nil occidental. Il a ajouté que 80 % des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, tandis que d’autres peuvent souffrir de fièvre, maux de tête, douleurs corporelles, fatigue, diarrhée et éruptions cutanées.
Al-Aouni a également averti que les symptômes peuvent évoluer et affecter gravement le cerveau et certains organes chez les personnes âgées ou fragiles, nécessitant une hospitalisation. Il a insisté sur le fait que la surveillance du virus en Tunisie est assurée par plusieurs centres de recherche, notamment l’Institut Pasteur.
Dans ce contexte, les services de santé de la gouvernorat de Zaghouan ont enregistré la semaine dernière un nouveau cas de virus du Nil occidental chez un citoyen âgé de 68 ans, selon Nebil Al-Warfali, directeur adjoint de la santé de base. Il a précisé qu’il s’agit du deuxième cas dans la région depuis août dernier, après le décès d’un homme âgé de la ville de El Fahs le 21 août, des suites de l’infection.
Le virus du Nil occidental est une maladie virale transmise principalement par les moustiques aux humains. Les symptômes sont légers chez certains patients et absents chez d’autres. Le virus est présent en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Asie occidentale, et circule dans la nature par l’intermédiaire des oiseaux et des moustiques, pouvant également toucher les humains, les chevaux et d’autres mammifères, selon l’Organisation mondiale de la Santé.