Publié le 23-06-2025

Poissons morts à Slimane : l’alerte rouge pour la Méditerranée !

Une scène choquante a attiré l’attention des baigneurs et habitants dimanche sur la plage de Slimane, dans le gouvernorat de Nabeul : un grand nombre de poissons morts rejetés sur le rivage.



Poissons morts à Slimane : l’alerte rouge pour la Méditerranée !

L’alerte a été donnée par Souad Chtoutti, représentante de l’Association de l’environnement et du développement de Slimane, qui attribue cette mortalité massive à un cocktail inquiétant de facteurs environnementaux.

D’après ses déclarations, le phénomène résulte en grande partie d’un déficit aigu en oxygène dans l’eau, causé par la montée des températures et la baisse du niveau marin. Ces conditions ont favorisé une "floraison d’algues" — une prolifération de microalgues planctoniques — perturbant gravement l’équilibre marin.

Mais la nature n’est pas seule en cause. Chtoutti dénonce également la pollution issue des rejets d’eaux usées industrielles non traitées provenant de la station d’épuration locale, qui ne fait qu’aggraver la situation.

« Ce manque d’oxygène, combiné aux fortes chaleurs et à l’explosion des algues microscopiques, fait gonfler les branchies des poissons et les empêche de respirer. Les poissons bleus sont les plus touchés », précise-t-elle.

Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident survient à Slimane. Ces dernières années, des épisodes similaires ont été enregistrés, souvent en lien avec les vagues de chaleur et les dérèglements climatiques croissants.

Face à ce désastre écologique silencieux, Chtoutti appelle à des mesures urgentes : la préservation des zones humides et sebkhas, et surtout un meilleur traitement des eaux usées avant leur rejet en mer.

L’association poursuit ses analyses régulières de la qualité de l’eau pour veiller à la sécurité des citoyens.

De leur côté, les autorités ont réagi rapidement : une équipe conjointe comprenant des représentants de l’Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires, de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), de la délégation régionale de l’agriculture et des services locaux a été mobilisée. Leur mission : inspecter la plage, empêcher la commercialisation de poissons morts, et évaluer l’ampleur du phénomène.



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