Publié le 30-05-2025
Un projet de loi sportif fait polémique en Tunisie : quelle place pour les étrangers ?
Le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple a approuvé une proposition de loi sur la gouvernance des associations sportives et l’a transmise à la commission de l’éducation, de la formation, de la recherche scientifique, de la jeunesse et du sport.

Cette proposition déposée le 26 mai par plusieurs députés de différents blocs a été officiellement transférée le 29 mai à la commission concernée pour étude.
Mais cette initiative législative a rapidement suscité une vive controverse, en particulier autour du paragraphe 9 de l’article 13 qui autorise les étrangers résidant légalement en Tunisie à intégrer les bureaux directeurs des clubs sportifs.
Ce point a déclenché un débat intense sur les réseaux sociaux et au sein du Parlement. Tandis que certains y voient une avancée législative attendue pour moderniser le sport tunisien, d'autres dénoncent une ingérence étrangère, notamment à la lumière des événements récents au Club Africain impliquant Fergie Chambers.
Questions fréquentes du public :
Quel est l’objectif de ce projet de loi ?
Il vise à ouvrir la gouvernance des clubs sportifs à des compétences étrangères résidant en Tunisie, en vue de diversifier les profils et les expertises.
Pourquoi le paragraphe 9 fait-il polémique ?
Parce qu’il est perçu par certains comme une brèche ouverte à une prise de contrôle étrangère dans les instances des clubs tunisiens, remettant en cause leur identité nationale.
Y a-t-il des précédents qui alimentent cette crainte ?
Oui, l’implication de Fergie Chambers au sein du Club Africain est souvent citée comme un exemple d’ingérence étrangère mal perçue par une partie des supporters et observateurs.
Quelle est la position des députés ?
Le Parlement est partagé : certains soutiennent cette réforme pour son potentiel d’ouverture et de professionnalisation, d’autres y voient une menace pour la souveraineté du sport tunisien.
Et maintenant ?
La commission compétente analysera le texte avant qu’il ne soit soumis à une discussion en séance plénière.
Conclusion : Ce projet de loi met en lumière un véritable dilemme entre modernisation du sport tunisien et préservation de son identité. Une question brûlante qui continuera de faire débat dans les semaines à venir.