Publié le 06-03-2018

Le web journalisme reçoit le Pulitzer aux USA et attend la carte de presse en Tunisie

Le Pulitzer, le plus prestigieux prix de journalisme aux Etats-Unis a décerné hier, pour sa 94ème édition, le prix du journalisme d’investigation à un site web ProPublica. En Tunisie, les web journalistes n‘ont même pas le droit à la carte de presse...



Le web journalisme reçoit le Pulitzer aux USA et attend la carte de presse en Tunisie

Le Pulitzer, le plus prestigieux prix de journalisme aux Etats-Unis a décerné hier, pour sa 94ème édition, le prix du journalisme d’investigation à un site web ProPublica, pour son enquête sur les médecins pendant l’ouragan Katerina. En Tunisie, les web journalistes n‘ont même pas le droit à la carte de presse.

Incroyable mais vrai. Alors que la plus haute récompense en matière de journalisme aux Etats-Unis décerne un prix à un site d’information sur internet, aux côtés des mythiques Washington Post et New York Times, en Tunisie, nos bons vieux représentants de la presse papier se battent corps et âmes pour qu'on n'accorde pas la carte de presse aux web journalistes.

Nos journalistes de la presse écrite tunisienne seraient-ils meilleurs que leurs confrères américains pour ne pas vouloir se mélanger aux web journalistes ? Certainement pas. D’ailleurs, à signaler, que si dans d’autres contrées, on passe un concours pour accéder à une école de journalisme, en Tunisie, on s’y inscrit souvent par défaut, le « faute de mieux » après le baccalauréat. Ce n'est donc pas étonnant si le niveau n'est pas à la hauteur à la sortie de l’école…

Dans ce cas, en quoi le web journalisme les dérangerait ? Pourquoi refuse-t-on qu'il y ait un cadre légal pour la presse électronique? Ne cherchez pas trop à comprendre, aucun prétexte ne tiendrait la route. Et le pire, c’est que ces mêmes journalistes trouvent désormais leurs sources sur le net et les journaux électroniques (toujours plus réactifs). Et sans citer les noms ni généraliser, certains copient des articles en entier en signant leur noms..

Décidemment, cette profession a du mal à évoluer en Tunisie…

 

S.B.H

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