Publié le 06-03-2018

Le jeudi noir du sport

C’était jeudi 8 avril, la veille de la fête des martyrs diriez-vous ? Oui, mais on va se souvenir de cette journée pour un autre martyr : le sport.



Le jeudi noir du sport

C’était jeudi 8 avril, la veille de la fête des martyrs  diriez-vous ? Oui, mais on va se souvenir de cette journée pour un autre martyr : le sport.

 

La 21ème journée du championnat de football opposait le leader, l’Espérance Sportive de Tunis au Club Sportif de Hamam-Lif. Au point où en est notre football, cette rencontre, ne valait pas vraiment la peine d’être regardée et encore moins de se déplacer au stade. Surtout si on a commis l’erreur de regarder FC Barcelone-Arsenal la veille…

 

Mais bon, parce qu’il s’agit de Foot, personne –ou presque- ne peut résister, surtout quand on sait qu’on y va plus pour se défouler que pour regarder 22 joueurs taper dans le ballon. Oui, soyons honnête et avouons que notre championnat est très ennuyeux…

 

Mais si cette rencontre a été à la hauteur du niveau médiocre de notre foot, ce qui s’est passé autour a dépassé notre imagination. Il faut dire que voir des supporters saccager les sièges n'est pas surprenant (ce n’est pas nouveau), mais cette fois, la violence au stade d’El Menzah était à son apogée. Supporters, forces de l’ordre, dirigeants, tout le monde s’est dépassé pour faire de cette rencontre ennuyeuse, un jeudi noir du sport tunisien.

 

Des dizaines de blessés parmi les supporters mais aussi dans les rangs des forces de l’ordre.

 

Certains accusent la police de s’être déchainée sur les supporters un peu trop excités (normal, ils sont au stade). D’autres font endosser la responsabilité aux supporters qui étaient trop agressifs, rendant la tâche encore plus difficile à la police. Mais on ne va pas chercher l’accusé dans cette affaire, car ça n’arrangera certainement pas les choses, et on trouvera toujours des excuses de part et d’autre.

 

La vérité, c’est que le sport, ou plus particulièrement le football (statut de sport national numéro1 oblige) est devenu le bouc émissaire de toutes les dérives, et le pushing ball de tous les frustrés. Résultat des courses, le stade devient un déplorable théâtre de violence, et le sport est dévêtu de toutes ses valeurs. Triste constat ? On ne vous le fait pas dire…

S.B.H

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