Publié le 06-03-2018

Une Barbie blanche en vaut deux... noires

Dans la logique du capitalisme, c’est possible ! Wall-Mart, enseigne américaine de grande distribution qui propose parmi ses produits la Barbie a fait une démarche commerciale qui a soulevé l’opinion publique en USA.



Une Barbie blanche en vaut deux... noires

Dans la logique du capitalisme, c’est possible ! Wall-Mart, enseigne américaine de grande distribution qui propose parmi ses produits la Barbie a fait une démarche commerciale qui a soulevé l’opinion publique en USA.

 

De quoi s’agit-il ? Wall-Mart a en fait appliqué une réduction de 50% sur l’équivalent noir de la Barbie que nous connaissons, baptisée par ses fabricants « Theresa ». Une « Theresa » à 3 dollars au lieu de 6, prix de départ de la Barbie, serait donc l’objet du scandale car elle ramène directement à la question raciste et raciale, sujet très sensible au pays de l’oncle Sam.

 

L’histoire de ce pays, chargée de douleurs tantôt émergentes, tantôt refoulées pour les noirs américains, fait qu’une polémique sur le racisme et la ségrégation raciale est facilement déclenchée. Mettre la Barbie noire au rabais, alors que la blanche garde toute sa splendeur sur les rayons de Wall-Mart est pour certains le signe qu’il y a encore du chemin à faire pour les noirs afin de se voir égaux aux blancs. Pour d’autres, dont la chaîne de grande distribution, ce n’est qu’une simple manœuvre commerciale, les « Theresa » étant moins attrayantes pour les acheteurs que les Barbie blanches, même dans les villes à forte population noire. La réduction a d’ailleurs été appliquée dans un magasin de Louisiane où la grande majorité de la population est noire et à faible pouvoir d’achat.

 

Ségrégation raciale ou manœuvre marketing, disons que dans une économie capitalistique comme celle des Etats-Unis, l’argent n’a ni couleur ni odeur, quitte à risquer de mettre une Barbie noire au même pied de résistance que Martin Luther King.  

 

 

Narjes

 

Source photo: lefigaro.fr


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