Publié le 06-03-2018
Un tweet raciste détruit la carrière d'une Américaine en 24 heures
Sur Twitter, Justine Sacco n'existe plus. Dans la vie réelle, cette Américaine ne donne plus signe de vie. La raison : cette responsable de communication au sein d'un groupe médiatique a fait ...une énorme erreur de communication.

Ce vendredi, Justine Sacco se rend à Cape Town, en Afrique du Sud, pour des vacances. Au départ, à l'aéroport de Londres, elle ne résiste pas à l'idée de rédiger un dernier message sur le réseau social Twitter à ses quelques 500 «followers».
La blague est épouvantable : «Je pars pour l'Afrique. J'espère que je ne vais pas attraper le SIDA. Je plaisante. Je suis blanche !»
A peine après avoir lancé sa missive, l'Américaine embarque. En survolant les nuages, coupée de tout réseau pendant plusieurs heures, Justine Sacco n'imagine probablement pas le lynchage virtuel qu'elle est en train de vivre sur la toile. Son petit message de 140 caractères, loin de tomber dans l'oubli, est en effet repris, commenté, décrié... L'agora Twitter se déchaîne, les réactions oscillent entre indignation et colère. Dans le sillage de cette diffusion ininterrompue, un site se créé justinesacco.com, en vue de récolter des fonds pour lutter contre le Sida en Afrique. Le site américain Buzzfeed fouille les antécédents de Justine Sacco et découvre parmi ses archives Twitter «16 autres tweets que Justine Sacco pourrait regretter». Les internautes créent le hashtag «#JustineAtelleAtteri?».
L'anecdote arrive jusqu'aux oreilles de son responsable au sein de l'entreprise IAC, Ryan Trostle. Dans la journée, ce dernier indique que ce «commentaire agressif ne reflète pas les valeurs de l'entreprise. Nous prenons cette question très au sérieux et nous nous séparons de l'employée en question». Et l'entreprise d'ajouter : «Il n'y a aucune excuse pour ce genre de propos».
Justine Sacco était responsable de la communication de ce grand groupe qui collaborait avec des médias tels que Match.com, Daily Best, About.com et était en relation avec de nombreux journalistes. A sa descente d'avion samedi matin à Cape Town, l'Américaine n'a pas publié de nouveaux messages. Elle a simplement supprimé ses comptes Twitter et Facebook.
