Publié le 04-10-2022

Un pilote russe tué dans la chute de son avion

Un pilote russe a été tué mardi au Mali dans l'accident de son avion, récemment livré à l'armée malienne, qui s'est écrasé près de Gao, a indiqué un responsable militaire sous couvert d'anonymat.



Un pilote russe tué dans la chute de son avion

L'état-major a confirmé dans un bref communiqué sur les réseaux sociaux qu'un avion s'était écrasé vers 9H30 (locales et GMT) près de l'aéroport de Gao « au retour d'une mission effectuée en appui aux populations civiles ». L'état-major n'a rien dit sur d'éventuelles victimes. Ni lui ni le responsable militaire auprès du commandement de Gao ne se sont prononcés sur les raisons du crash.

Une vidéo fournie par un témoin à l'AFP montre un appareil descendre à grande vitesse et à basse altitude et aller s'écraser au loin dans un panache de fumée.

L'état-major a parlé d'un Soukhoï Su-25, alors que le responsable militaire avait préalablement identifié l'avion comme un Albatros L-39. Le responsable avait indiqué que l'avion figurait parmi les « nouvelles acquisitions » de l'armée malienne.

Des Soukhoï S-25, avion d'attaque au sol et de soutien rapproché de conception soviétique, et des Albatros L-39, appareil de conception tchécoslovaque initialement destiné à l'entraînement mais souvent employé comme avion de chasse, figuraient parmi des équipements livrés en août par la Russie à l'armée malienne.

Rapprochement avec la Russie
En mars, puis en août, le Mali avait réceptionné de nouveaux équipements militaires livrés par son partenaire russe, dont des avions et hélicoptères de combat.
Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 dans ce pays en pleine tourmente sécuritaire ont décidé de se séparer du vieil allié français engagé militairement contre les djihadistes depuis 2013 et de relancer ardemment la coopération avec la Russie.

Le Mali a accueilli en grand nombre ce que la junte présente comme des instructeurs russes.

La France et ses partenaires dénoncent pour leur part le recours de la junte aux services de la société privée de sécurité russe Wagner, aux agissements décriés. La junte dément et parle de partenariat ancien avec l'armée russe.

La Russie avait admis en mai une présence de Wagner au Mali « sur une base commerciale ».

Le Mali est plongé dans la tourmente depuis 2012. La propagation djihadiste, d'abord confinée dans le nord du pays, s'est étendue au centre et au sud du Mali, ainsi qu'aux Burkina Faso et Niger voisins.
AFP



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