Publié le 16-08-2022

Média Canadien : ‘’Le Québec doit boycotter le Sommet de la Francophonie en Tunisie’’

Dans un article d’opinion intitulé ‘’ Le Québec et le Canada doivent boycotter le sommet de la francophonie en Tunisie, " le journal Le Devoir, a estimé que le sommet de la francophonie, prévu en novembre sur l’île de Djerba, en Tunisie, risque d’être une opération de propagande pour le régime autoritaire du président tunisien Kaïs Saïed.



Média Canadien : ‘’Le Québec doit boycotter le Sommet de la Francophonie en Tunisie’’

''Les délégations du Québec, du Nouveau-Brunswick et du Canada doivent boycotter ce sommet pour éviter de cautionner la dérive autocratique d’un appareil politique qui ne cesse d’affaiblir les avancées démocratiques du peuple tunisien après la révolution de 2011 qui a déclenché le Printemps arabe,'' a souligné l'article.

Jusqu’à maintenant, le Canada n’a ''cessé d’exprimer son embarras face à la crise politique tunisienne et de demander le report du Sommet, initialement prévu en novembre 2020 et probablement reporté encore à 2023.''

La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a insisté, lors de son échange avec son homologue tunisien après la tenue du très controversé référendum, sur le « respect des principes démocratiques », sur « l’importance de tenir des élections législatives et de rétablir un gouvernement élu et représentatif dans les meilleurs délais ».

''Le premier ministre Justin Trudeau a discrètement évoqué la possibilité d’un nouveau report de ce sommet et indique sa préoccupation quant à l’affaiblissement du processus démocratique en Tunisie. Toutefois, le report ad infinitum n’est pas une solution viable'', a mentionné la même source.

''Le projet autocratique de Kaïs Saïed constitue un vrai danger pour la diversité religieuse et les libertés individuelles et féministes.

La nouvelle constitution décrète l’affiliation de la Tunisie à un monde islamique et l’obligation pour l’État de travailler à réaliser les finalités d’un Islam ultraconservateur, ce qui risque de fortement limiter les droits sexuels et reproductifs des femmes tunisiennes,'' a estimé le journaliste.

''Le boycottage diplomatique du Québec et du Canada enverrait un message fort de soutien et de solidarité aux féministes, journalistes, membres de la société civile, ainsi qu’à toute l’opposition tunisienne, qui militent pour un retour aux valeurs démocratiques qui sont au coeur de la Francophonie,'' a conclu l'écrivain.
 



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