Publié le 06-03-2018

Ghazi Mrabet, avocat de Weld el 15 et Klay BBJ s’explique au sujet de leur condamnation

Après avoir chanté plusieurs musiques de rap qui auraient déplu aux forces de l’ordre au Festival d’Hammamet le 2 août 2013, Klay BBJ et Weld el 15 ont été condamnés plusieurs mois de prison ferme. Interrogé par Tuniscope lundi 2 septembre 2013, Maître Ghazi  Mrabet, avocat des deux chanteurs s’est expliqué à ce sujet. 



Ghazi Mrabet, avocat de Weld el 15 et Klay BBJ s’explique au sujet de leur condamnation

Alaeddine Yacoubi, alias Weld el 15 et Ahmed Ben Ahmed, alias Klay BBJ se sont représentés au Festival d’Hammamet le 2 août 2013.

Les deux rappeurs auraient chanté plusieurs titres qui auraient déplu aux forces de l’ordre dont : «  El Boulicya Kleb » ; chanson pour laquelle Weld el 15 avait été emprisonné.

«  Lors du concert de Klay BBJ et Weld el 15 au Festival d’Hammamet, il y avait des tunisiens mais aussi beaucoup d’étrangers. A la fin de leur concert, ils ont emmenés de force, menottés et embarqués par les forces de l’ordre de la région » explique Maître Ghazi Mrabet et ajoute «  Les touristes sur place ont été outrés par la réaction et les agissements des forces de l’ordre en pensant que dans une tunisie postrévolutionnaire ils n’allaient plus agir de la sorte. »

« Les musiques interprétées lors de leur concert auraient déplu aux forces de l’ordre. » souligne-t-il.

Ainsi, Weld el 15 et klay BBJ ont été condamnés par contumace à 1 an et 9 mois de prison ferme avec exécution immédiate soit:

- un an pour outrage à un fonctionnaire public pendant l'exercice de ses fonctions ou à son occasion (selon l’article 125 du code pénal)

- 6 mois pour calomnie (selon l’article 247 du code en question) et à

- 3 mois pour atteintes aux bonnes mœurs selon l’article 226 bis.

Selon l’avocat de la défense, «  ils n’auraient pas été ammenés à comparaître devant le juge cantonal d’Hammamet ».

Ghazi Mrabet juge cette condamnation « sévère » et exprime son étonnement face à « la rapidité de la procédure entamée. »

L'avocat défensuer des Droits de l'Homme a enfin appelé à une forte mobilisation «  pour sauver de ce qu’il reste de la Liberté d’expression dans cette Tunisie postrévolutionnaire. »


L.R.
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