Publié le 06-03-2018

Qu’est-ce que la liberté ?

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », tel est l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme adoptée en 1789. Et si cette phrase était biaisée ? Et si cet article était la vraie fausse idée qu’on se fait de la liberté ? Les hommes naissent et demeurent libres : Quelle est cette liberté qui naît avec l’homme et qui est préalable à son existence ?



Qu’est-ce que la liberté ?

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », tel est l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme adoptée en 1789. Et si cette phrase était biaisée ? Et si cet article était la vraie fausse idée qu’on se fait de la liberté ? Les hommes naissent et demeurent libres : Quelle est cette liberté qui naît avec l’homme et qui est préalable à son existence ?

La liberté au cœur des débats, la liberté au cœur des conflits. Liberté politique, liberté religieuse, liberté civile, liberté d’opinion, elle est toujours là, toujours définie, jamais comprise. La liberté de choisir, la liberté de ne pas choisir, la liberté d’aimer, la liberté de haïr, la liberté d’agir, la liberté de s’abstenir. Mais qu’est-ce que la liberté finalement ? Une question philosophique, voire existentielle, à laquelle il n’existe pas une réponse, mais des réponses. Bien évidemment, s’il existe des réponses, c’est qu’il n’y point de réponse…

La liberté peut  se traduire par le fait de se fixer des limites, une liberté qui s’arrête lorsqu’elle risque de nuire à autrui. Autrement dit, une liberté qui se base sur le respect des autres, afin d’assurer un équilibre social. Cette liberté peut aussi être celle de douter,  de se remettre en cause, et de prendre du recul. Elle pourrait aussi être, le fait de penser par soi-même, de ne pas être réduit à un pigeon, qui réfléchit par les autres. Mais il y a aussi une autre définition revendiquée, une liberté que nous aurions certainement tous préféré avoir : c’est la liberté animale : celle qui se traduit par l’absence des règles.  Aucune soumission aux codes, instinctifs soient-ils ou pas.

Mais cette affirmation, Les hommes naissent et demeurent libres, essence même des droits de l’homme, est malheureusement remise en cause.  On ne naît pas libre, et c’est cette idée reçue qui désarticule tout le reste, pour la simple raison qu’elle pose des critères constants, qui en réalité ne le sont pas. En effet, notre naissance  dans un pays ou un autre, notre couleur de peau, notre religion, notre sexe,  notre famille et notre catégorie sociale, agissent d’une manière ou d’une autre sur notre degré de liberté. Ce sont tous ces paramètres qui feront qu’on soit  libre ou pas, et encore, cela dépend aussi de la définition que se fait chacun de la liberté.

Ceci dit, quand on prend le temps de réfléchir à cette question loin des grands discours utopiques, on se rend compte que la liberté ne se ressent pas lorsque l’on peut faire ce que l’on veut, mais la notion s’en crée lorsqu’on nous en empêche. Si un jour, on s’est tous posé la question de la liberté, ce droit qui devait à priori être naturel, c’est qu’on a ressenti des contraintes.

En fait, contrairement à ce qu’on prétend, ce n’est pas la liberté qui est un droit naturel, mais c’est l’absence de contraintes. Des contraintes, qui ne seraient pas des d’ordre naturel, mais des contraintes imposées par nos semblables. En fait, les contraintes ou limites imposées par la nature ne sont jamais remises en cause. Je m’explique : Quand il pleut des cordes, on ne peut pas sortir et on est condamné à rester cloîtré chez soi. Ce n’est pas une atteinte à notre liberté, pourtant c’est la pluie qui nous a empêchés de sortir. Par contre, si quelqu’un nous interdit de sortir en fixant un couvre-feu par exemple, la donne change, et cela se transforme en une atteinte à la liberté.  Conclusion : Quand les contraintes sont imposées par nos semblables, on a du mal à les supporter, et c’est là qu’on parle de privation de liberté.

La liberté serait-ce alors, ce pouvoir d’une existence sans contraintes imposées par nous autres humains ? Vous imaginez, un monde sans contraintes, où l’instinct animal règne ? Impossible de le concevoir rien que pour la survie de l’humanité et des valeurs prônées. La survie de l’humanité et des civilisations demande la fixation de règles à respecter. Mais du moment qu’on instaure des lois pour garantir un équilibre dans la société,  la liberté s’évapore ! On peut d’ailleurs s’appuyer sur la citation de Cicéron pour l’affirmer : On est esclave des lois pour pouvoir être libre.  

Finalement, le débat autour de la liberté et de ce qu’elle représente n’en finira jamais. Une chose est sûre : On est libre de croire qu'on est con, mais on est con de croire qu'on est libre!!

 

Sarah B.H

 

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