Publié le 06-03-2018

Journée Internationale contre les violences faites aux femmes

Si les nations unis ont décidé de proclamer le 25 novembre comme Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, c’est que le phénomène n’est pas anodin à l’échelle mondiale. En Tunisie, les chiffres ne sont pas non plus rassurants.



Journée Internationale contre les violences faites aux femmes

Si les nations unis ont décidé de proclamer le 25 novembre comme Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, c’est que le phénomène n’est pas anodin à l’échelle mondiale. En Tunisie, les chiffres ne sont pas non plus rassurants.

Selon les chiffres publiés sur le site Babnet et d’après les enquêtes de l’Office National de la Famille et de la Population :

55% des femmes battues le sont 2 à 4 fois par an, dont 11,2% qui sont grièvement touchées: fractures, plaies ayant nécessité des points de suture, avortement, troubles psychiatriques.

Dans 20% des cas, un moyen physique a été utilisé : arme blanche, rasoir,  bâton, pierres ou  fouet.

Dans 71% des cas, la victime ne précise pas l’identité de son agresseur.

70% des femmes battues sont mariées, 19,3% célibataires et 1.1% divorcées.

81,9% des actes de violences prennent place au foyer, 12,5 en lieu public et 5,6% sur le lieu de travail.

Trois chiffres semblent très alarmants : Les 71% de femmes qui refusent de donner l’identité de l’agresseur, cela dénote une grande peur de l’agresseur qui peut récidiver. Les 20% de femmes battues qui sont célibataires, un grand point d’interrogation quant aux relations de couples non mariés ! Et 5.6% d’agression sur le lieu de travail : les relations professionnelles en Tunisie sont-elles devenues violentes ?

Mais la Tunisie est loin d'être un cas isolé, il y a bien pire. En France, l’année 2008 a connu 156 femmes décédées suite à l’agression de leurs compagnons, soit une femme morte tous les 2 jours et demi ! Et contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas uniquement de femmes issues d’un milieu social défavorisé. Un phénomène qui peut paraître étonnant, mais qui existe aussi en Tunisie où des femmes: cadres supérieurs, enseignantes, médecins et autres, peuvent faire l’objet d’agressions, conjugales, dans la majorité des cas.

 

Sarah B.H

 


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