Les conditions de vie décente absentes chez plus de 40% de la population du Grand Tunis

L’étude « le budget de la dignité en Tunisie » qui s’est étalée sur deux ans pour examiner le niveau de vie du Tunisien est arrivée à la conclusion qu’il faut un revenu minimum de 2400 dinars tunisiens pour une famille modèle composée d’un père, une mère et deux enfants.



Les conditions de vie décente absentes chez plus de 40% de la population du Grand Tunis

Une collaboration entre International Alert Tunisie, l’Institut des recherches économiques et sociales IRES, et l’Organisation Friedrich Ebert de la zone MENA a conduit une étude sur le niveau de vie du Tunisien intitulée « le budget de la dignité en Tunisie ».

La détermination de ce budget repose sur une méthodologie innovante basée sur l'approche du salaire minimum garanti (MIS) initialement développée par des chercheurs britanniques avant d'inclure d'autres pays où des projets pilotes similaires ont été achevés, comme l'Afrique du Sud et le Mexique. Cependant, c’est la première fois, qu’un tel projet est réalisé dans la région arabe.

L'objectif de ce budget est de parvenir, à travers une approche participative à laquelle les citoyens ont participé, à définir un panier minimum de biens et services nécessaires qui garantiraient à chaque famille l'accès à des conditions de vie décentes en Tunisie aujourd'hui.

Plus de 80 citoyennes et citoyens ont participé à ce processus, et ils ont délibéré par consensus sur les conditions matérielles minimales pour une vie décente pour une famille modèle résidant dans le Grand Tunis, composée de parents et de deux enfants, et en ont débattu.

Selon les prix en vigueur au printemps 2019, le coût de ce panier minimum était estimé à 2400 dinars tunisiens par mois, soit environ 870 dollars américains.

Ainsi, notre projet révèle que, dix ans après la révolution, entre 40% et 50% de la population du Grand Tunis manque encore des ressources nécessaires pour garantir des conditions de vie décentes.
 



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