Publié le 06-03-2018

En Tunisie, la contrebande et l’abattage clandestin menacent la filière avicole

Une conférence de presse a été organisée, mardi 23 juillet, par la chambre syndicale nationale des abattoirs de volaille et des transformateurs des viandes affiliée à l’UTICA pour présenter aux médias et à l’opinion publique la situation du secteur qui traverse une crise aigüe.



En Tunisie, la contrebande et l’abattage clandestin menacent la filière avicole

Fethi Khelifa, représentant de la fédération nationale des aviculteurs affiliée à l’union tunisienne de l’agriculture et de la pèche (UTAP), ainsi que des membres du bureau exécutif de la chambre syndicale nationale des abattoirs de volaille et des transformateurs des viandes étaient présents lors de cette conférence de presse.

L’objectif de cette conférence de presse est de faire la lumière sur tous les problèmes et toutes les situations difficiles rencontrés par toutes les parties impliquées dans la filière avicole de l’éleveur aux abattoirs, a affirmé Fethi Gharib, président de la chambre.

A l’origine de cette situation grave que traverse la filière il y a l’abattage anarchique de volailles en Tunisie qui touche actuellement plus de 50% de la production nationale contre un taux de 40% avant la révolution, a affirmé le président de la Chambre syndicale nationale des abattoirs des volailles et des transformateurs des viandes.Ces opérations d’abattage anarchique, qui constituent un grand danger pour la salubrité du produit et la santé du consommateur, ne sont plus limitées aux locaux de marchés mais sont également effectuées dans les garages, et ce pour échapper au contrôle, a-t-il ajouté.

A cela s’ajoute une absence quasi-total du contrôle sanitaire et vétérinaires, la contrebande de produits avicoles notamment les poulets de chair et les œufs fécondés importés illégalement de pays voisin sans aucun contrôle sanitaire.

Le président de la chambre syndicale a condamné la décision du ministère du Commerce d’importer de grandes quantités d'œufs et de viande blanche pour les hôtels alors que 4000 tonnes de viandes blanches (poulets et dindes) issues des unités de production nationales sont disponiblesen stocks entrainant de grandes pertes à la filière dont les entreprises sont menacées de faillite.

De son côté Fathi Khelifa, représentant de l’UTAP a affirmé qu’il est important de veiller au respect des grands équilibres dans la filière avicole pour lui éviter la faillite notamment en autorisant les professionnels à exporterles excédents de leur production et en leur garantissant une marge bénéficiaire qui couvre les couts de production sachant que la hausse des prix de tous les intrants ajoutée à la chute du dinar ont impacté négativement la filière.

Les représentants de la filière avicole ont également appelé à intensifier le contrôle des circuits de distribution et à définir des marges bénéficiaires claires et standardisées de l’élevage, à l’abattage jusqu’à l’offre du produit à la vente en détail.



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