Publié le 06-03-2018

La camelote s’étale toujours dans les rues de Tunis

Le ministre du Commerce, le ministère de la Santé et la municipalité de Tunis nous ont tous rabattu les oreilles avec leurs promesses de combattre toutes les formes de commerce parallèle. Mais quand on se balade dans les rues de Tunis, il est fort de constater qu’on est loin du compte. 



La camelote s’étale toujours dans les rues de Tunis

Passez par la rue Charles De gaulle, allez vers la rue D’Espagne puis aventurez-vous jusqu’à Baba El Jazira. Là où vous passez vous trouverez des étals posés sur des cartons ou à même les sols s’alignant des deux côtés des rues de la capitale.

On y vend de tout : des fringues ramenées de Turquie ou de Chine, des jouets sans aucun certificat de conformité aux normes, du maquillage cuisant en plein soleil et tout un bric-à-brac que je ne saurai me rappeler. Vous trouverez de tout sur ces commerces improvisés et à prix imbattables bien sûr, mais c’est à vos risques et périls si vous tentez l’expérience d’acquérir l’un de ces articles douteux.

Mais qu’est ce qui empêche de lutter contre ces anarchistes malgré les promesses toujours renouvelées des organismes concernés de l’état ?
Beji Caid Essebssi avait parlé il y a quelques années d’assécher les sources depuis nous attendons toujours mais l’impression donnée est que les sources sont plutôt alimentées et tant pis si le commerce régulier en souffre. Qu’elles arrivent en conteneurs ou par les camions qui traversent illicitement la frontière, le résultat est le même : Une camelote en abondance partout, qui enlaidie en plus l’environnement et empêche la fluidité de la circulation.

Si on s’attaque au chainon final, c'est à dire les petits marchands qui s’exposent aux coups des policiers, aux vols des piétons ou à des négociations qui tournent souvent mal avec les clients, il y aura toujours un jeune désespéré pour remplacer un autre, et lui aussi dira qu'il est victime de la marginalisation sociale, du chômage et d’un pays qui ne lui donne aucune chance.

L'Etat y perd sa crédibilité et porte atteinte à sa propre souveraineté en ne faisant pas respecter ses propres lois. Entre temps, les citoyens aux faibles moyens et n'ayant pas conscience de tout le tort qu'un si simple acte d'achat cause continuent d'y trouver leur bonheur.

Crédit photo : la page Facebook de Centre ville Tunis


Ines Ayed

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