Publié le 06-03-2018

Mme Laura Baeza : L’UE soutient la Tunisie pour l’abolition de la peine de mort

A l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale contre la Peine de Mort, une conférence de presse présidée par son Excellence Mme Laura Baeza, Ambassadeur, et Chef de Délégation de l'Union Européenne en Tunisie,  s’est tenue mercredi 10 Octobre au siège de la Délégation Européenne. 



Mme Laura Baeza : L’UE soutient la Tunisie pour l’abolition de la peine de mort

Mme Laura Baeza a indiqué que la position de l’E.U « demeure la même en ce qui concerne l’application de la peine capitale ». Précisant que « la charte des Droits Fondamentaux défend le droit de toute personne à la vie », elle a souligné que « nul ne peut être exécuté » d’autant plus que l’application de la peine capitale a fait preuve d’inefficacité en terme de dissuasion.

En effet, l’application de la peine de mort n’a pas influencé le taux de criminalité. Bien au contraire dans certains pays, depuis l’abolition de la peine capitale, le taux de criminalité est soit allé dans le même sens, soit a diminué. Selon le rapport rédigé pour les Nations unies en 1988 et mis à jour en 2002, « au Canada par exemple, le taux d'homicides pour 100000 habitants est passé du chiffre record de 3,09 en 1975, soit un an avant l'abolition de la peine de mort pour le meurtre, à 2,41 en 1980, et a continue à diminuer depuis lors ».

Autrement dit, la crainte qu’affichent différents pays quant à une éventuelle hausse du taux de criminalité en cas d’abolition de la peine capitale est finalement sans fondement. D’ailleurs c’est ce que Mme Laura Baeza a confirmé en avançant « qu’il est prouvé que la peine de mort ne dissuade pas les criminels de tuer et il n’a jamais été prouvé qu’elle ait un effet sur le taux de criminalité ».

Son Excellence Laura Baeza a tenu, par la même occasion a salué « la ratification de la Tunisie au Statut de Rome créant la Cour Pénale Internationale ». Elle est, également, revenue sur l’application de la peine de mort qui a été suspendue depuis les années 90. Quoiqu’en Tunisie, la peine capitale n’ait pas été abolie (l’article 7 du code pénal précise que la condamnation à mort est exécutée par pendaison), la dernière exécution date de 1991.

La Chef de Délégation de l'Union Européenne a appelé la Tunisie, lors de son intervention, à abolir la peine de mort en procédant à « la ratification du Deuxième Protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort » sachant que les circonstances actuelles du pays, à savoir la transition démocratique, exhortent la conversion des peines de mort en peine d’emprisonnement. 


N. J.et Communiqué
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