Publié le 06-03-2018

Samir Dilou : ‘Dorénavant, c'est tolérance zéro’ à l’égard des salafistes

Le ministre des droits de l'homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou,  a plaidé lors d’une interview accordée au magazine hebdomadaire français « l’Express », la tolérance zéro’ à l’égard des salafistes.



Samir Dilou : ‘Dorénavant, c'est tolérance zéro’ à l’égard des salafistes

Reconnaissant les erreurs commises, Samir Dilou a déclaré que l’attaque du 14 septembre n’honore pas le prophète et que les casseurs ne représentent pas la majorité des Tunisiens et a indiqué que le gouvernement a opté pour le dialogue vis-à-vis des casseurs mais dorénavant ça sera « la tolérance zéro ».

Par ailleurs, Samir Dilou a indiqué que Nadia Jelassi ne devait pas être convoquée par la justice et a déclaré qu’il est très attaché à la liberté des créateurs et que les poursuites contre les artistes nuisent à l’image de la Tunisie.

Il a également indiqué que les députés devraient se concentrer sur la rédaction de la constitution au lieu de perdre leur temps à argumenter sur la protection du sacré ou la complémentarité des sexes.

Pour ce qui est de l’article sur la complémentarité des hommes et des femmes qui figure dans l'avant-projet de constitution, Dilou estime que cet article doit être abandonné car la notion de « complémentarité » est un non-sens et que ce texte risque d'encourager la discrimination.

Dilou a par ailleurs estimé qu'il ne faut pas réviser à la baisse les acquis de la Tunisie et a indiqué que les Tunisiens ont fait la révolution pour conquérir la liberté et non pas pour changer de mode de vie. 

Pour ce qui est du port du niqab, Dilou estime que le visage n'est pas seulement une partie du corps mais il reflète la personnalité et les sentiments et a précisé qu’un professeur a besoin de savoir comment son enseignement est reçu et comment réagit son élève. 

En ce qui concerne la liberté de presse, Dilou a évoqué la nomination des responsables des médias publics en affirmant qu’une incompréhension a eu lieu entre les journalistes et le gouvernement et a indiqué qu’il s’agit des prérogatives du gouvernement et reconnait qu’il y a eu un déficit de consultation.

Pour ce qui est de la nomination de Lotfi Touati à la tête de Dar Assabeh, Dilou a déclaré « je ne nie pas qu'il y ait pu avoir une erreur de casting » et a reconnu que des erreurs ont été commises pour ce qui est des médias et qui ont nuit à l'image de la Tunisie révolutionnaire.


H.B.N.

Dans la même catégorie