Publié le 06-03-2018

Les dettes de la TRANSTU estimées à 800 millions de dinars

Le directeur général de la TRANSTU, Saleh Belaid a déclaré lors de son passage sur Express Fm qu’une flotte de 680 bus, mise à la disposition des citoyens, dépasserait en âge les dix ans, dont 300 bus importés de France et dont l’âge atteint les 20 ans.



Les dettes de la TRANSTU estimées à 800 millions de dinars

Belaid a expliqué que 40% des voitures de métro ne sont plus fonctionnelles, ce qui donne près de 240 millions de dinars de manque à gagner selon lui.

Il a ajouté que les dettes de la TRANSTU atteignent les 800 millions de dinars avec notamment 192 millions de dinars d’impayés à la CNRPS. La TRANSTU est incapable aujourd’hui de payer le fournisseur de pièces de rechanges. Le directeur a expliqué que la TRANSTU aujourd’hui ne paye que ses salariés.

La TRANSTU fait en ce moment une recette de 60 millions de dinars entre recettes des titres de transports et publicités, avec 130 millions de dinars comme compensation de la part de l’état pour le transport scolaire. Ces 190 millions de dinars n’arrivent à rien payer ni fournisseur de pièces à rechanges, ni SNDP alors qu'ils roulent au Gasoil, ni taxes fiscales en tant que retenue à la source des salaires des employés. L'entreprise ne paye que les employés et à découvert.

Chaque année, la TRANSTU annonce la dégradation de sa situation même s’il y a eu une proposition d’un projet de restructuration avec comme une des solutions, l’indexation des tarifs sur l’inflation sectorielle. C’est-à-dire que si le Gasoil augmente, ainsi que les pièces de rechange ou les salaires des employés, les tarifs des titres de transports doivent également augmenter.

Si on comptabilise à une échelle réelle des choses, le coût moyen d’un titre de transport serait de 1500 millimes par citoyen et par voyage. Pour équilibrer aussi les dépenses de l’entreprise, il nous faut licencier 700 agents, déclare le directeur général. Ce sont généralement des agents qui ne sont plus aptes à travailler à cause des conditions du travail et d’une pénibilité particulière de la fonction. Ils souffrent de maladie longue durée ou d’inaptitude définitive et donc ils doivent quitter et être indemnisés.

Le coût de 1500 millimes est un prix comptabilisé sans marge de bénéfice, alors qu’un tiers des usagers resquillent dans les bus et le métro, selon Belaid.
 



Dans la même catégorie