Le jeûne : une nouvelle thérapie contre le cancer ?

Que ce soit dans un but d’élévation spirituelle ou dans un but thérapeutique, le jeûne est une tradition pratiquée depuis la nuit des temps par les hommes. Commune chez tous les prophètes, de Daoud à Mohamed en passant par Moïse et Jésus Christ, cette pratique vise l’interdiction de l’un ou de plusieurs de pratiques telles que la nourriture, boisson et relations sexuelles. 

Chez les juifs, le jeûne est prescrit par la Mishna "car en ce jour on fera l’expiation pour vous, afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Éternel"(Lévitique 16 v 30). Il coïncide avec le « Yom Kippour », premier jour du calendrier juif.

Quant aux chrétiens, cette période de Carême s’étend sur une quarantaine de jours et commence avant pâques et précisément « le mercredi des cendres ».

Quatrième pilier de la religion musulmane, le jeûne pendant le mois saint du Ramadhan est un devoir à pratiquer pour tous les musulmans. Il est interdit de boire, de manger, de fumer, d’avoir des relations sexuelles de l’aube jusqu’au coucher du soleil.   

Bien que le jeûne soit, dans un contexte religieux, une forme d’élévation spirituelle, il est également pratiqué à des fins thérapeutiques. Il est considéré comme une méthode simple et efficace, pour laisser reposer l’organisme ou le remodeler.

Mieux encore, le jeûne serait une nouvelle arme pour combattre le cancer. Selon une découverte de Valter Lungo, professeur en Gérontologie et en Biologie Cellulaire, le jeûne serait aussi efficace que la chimiothérapie dans la mesure où il permet de traiter plusieurs types de cancers.

Comment ça marche ?

Selon les résultats d’une étude publiée récemment aux Etat Unis, on a constaté que la croissance des cellules cancéreuses diminue considérablement en réduisant les quantités de nourriture ou pendant de courtes périodes de jeûne chez les souris des laboratoires.  

Le docteur Valter Lungo a d’ailleurs expliqué que combiner une thérapie de chimio à de courtes périodes de jeûne assure le bon déroulement du traitement mis à part l’amélioration des résultats. Le jeûne serait en effet une arme incontournable pour contrer les effets toxiques de la chimiothérapie. Notons que selon les résultats observés chez les souris, 20% à 40% de celles souffrant de cancers agressifs finissent par guérir.

En effet, les cellules saines ou normales arrivent à s’adapter en ralentissant leur métabolisme contrairement aux cellules cancéreuses qui ne peuvent faire face à un environnement hostile dans le cas de privation de nourriture. Affaiblies ces dernières sont facilement éliminer par la chimiothérapie.  

Notons que jusqu’à aujourd’hui aucune étude ne prouve que l’application de cette méthode (jeûne de courte période avant et après la chimio) sur l’être humain peut apporter ses fruits, quoique plusieurs témoins aient affirmé ressentir une amélioration en pratiquant le jeune pendant la période du traitement. Veuillez visionner la vidéo en jointure pour avoir plus de détails: 

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