2018-03-06 نشرت في

Le retour de CANAL + menace la tranquillité de Moncef Bey et Galerie 7

La première édition des journées audiovisuelles de Tunis qui s’est déroulée du 25 au 27 octobre a été organisée par l’ambassade de  la Tunisie en France avec la participation du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine.



Le retour de CANAL + menace la tranquillité de Moncef Bey et Galerie 7

Mis à part la présence de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, l’on note aussi celle du directeur général de Canal Overseas M. Bruno Thibeaudeau.

Au centre des débats, une nouvelle offre de programmes français a été présentée à travers la diffusion de certaines chaînes destinées à la Tunisie. L’éventualité  d’investir dans la production de films  ou l’achat d’œuvres audiovisuelles tunisiennes a aussi été mentionnée.

M.Mitérrand a toutefois insisté sur la « nécessité de protéger la création et les droits d’auteurs » lors de son speech.

M. Thibeaudeau, lui, est allé encore  plus loin en  « condamnant » la Dreambox  qui connaît un succès fou en Tunisie, grâce à laquelle on peut avoir accès à une quantité impressionnante de chaînes et qui est à peu près à 120 dinars ce qui revient à 10 dinars/mois alors qu'un abonnement à canal+ s'élèvera entre 20 et 30 dinars soit le double ou le triple.

L’on se réjouit certes du retour de Canal+ qui nous  a tant enchantés avant,  surtout que France 2 (Antenne 2 à l’époque) n’existait plus à l’époque et que l’antenne parabolique coûtait cher.

Cependant de là à proscrire la gravure des CD/DVD en Tunisie car ils représenteraient « un frein au développement culturel »  est un peu exagéré parce que ce que ne sait peut être pas M. Thibeaudeau et beaucoup d’autres français d’ailleurs qui qualifient La Galerie 7 (« centre commercial »  et paradis des cinéphiles, informaticiens et accrocs aux jeux) de « nid de pirates », c’est que sans ce genre d’endroits beaucoup de personnes ne pourraient pas approfondir leurs études en informatique ou en art graphique entre autres s’ils seraient amenés à acheter des logiciels originaux qui coûtent une fortune.

Ceci sans parler des films, de musique ou de séries TV, qu’on télécharge gratuitement ou qu’on achète à des prix très bas. Si on supprimerait ces boutiques non seulement la culture qui s’efforce de se frayer un chemin périlleux déclinerait mais un nombre très important de personnes se retrouverait au chômage.

Il y aurait même une rumeur  qui circule à propos du faitque le directeur  général de canal+ maghreb  ferait pression sur les Fournisseur d’Accès Internet Tunisien pour qu’ils bloquent le sharing en Tunisie sur leur réseau ADSL mais ça reste à vérifier bien évidemment.

Pour conclure avec un exemple local nous citerons celui du réalisateur tunisien Nouri Bouzid qui a déclaré être content que son dernier film ait été uploadé sur internet mais qu’il aurait néanmoins préféré  qu’on l’informe avant pour qu’il « leur » fournisse une version d’une qualité supérieure. Ironique n’est-ce pas ?!


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