2025-07-16 نشرت في
En vidéo : Mois de la Diaspora 2025… Emna Kharouf appelle les compétences tunisiennes à l’étranger à revenir en Tunisie et à saisir de nouvelles opportunités d’investissement
Lancé le 15 juillet et se poursuivant jusqu’au 15 août 2025, le programme « Mois de la Diaspora » est organisé par l’Association des Tunisiens diplômés des grandes écoles (ATUGE) et le réseau WATT, dans le cadre d’efforts nationaux visant à connecter les compétences tunisiennes résidant à l’étranger avec les opportunités d’investissement et de développement dans le pays.

Cet événement se présente comme une plateforme ouverte de dialogue, d’échange et de partage d’expériences, dont le point d’orgue est le Tunisia Global Forum (TGF), prévu le 22 juillet. Cette rencontre rassemblera plus de 2 000 participants en présentiel, des milliers de personnes à distance, plus de 120 startups et entreprises, 20 associations de la diaspora, ainsi que des institutions nationales, internationales et diverses initiatives dans l’espace dit de la Tunisian World Village.
L’investissement : plus qu’un simple transfert d’argent, une véritable coopération fondée sur l’expertise
Dans ce contexte, Emna Kharouf, ancienne présidente de l’ATUGE et membre de conseils d’administration au sein de grands groupes économiques, a souligné que le nouveau modèle visé avec la diaspora tunisienne se distingue nettement des schémas traditionnels, insistant sur l’importance d’un investissement collaboratif basé sur la compétence, la confiance et l’expérience partagée. Elle a déclaré :
« On parle toujours d’investissement, mais ce qui compte aujourd’hui, c’est la qualité de cet investissement : qui l’accomplit ? pourquoi ? et comment ? Nous ne recherchons pas seulement des transferts financiers, mais des projets fondés sur le savoir et l’expérience, capables de générer un impact durable, et de bâtir une nouvelle Tunisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. »
Des réussites concrètes portées par la diaspora
Emna Kharouf a présenté plusieurs exemples palpables illustrant cette nouvelle dynamique, notamment des entreprises tunisiennes créées dans les secteurs des énergies renouvelables et du tourisme par des expatriés revenus établir des partenariats avec des acteurs locaux, apportant ainsi ressources financières et savoir-faire, et ciblant les marchés tunisien et international simultanément.
Elle a également évoqué le cas de Walid Midani, un jeune tunisien spécialisé dans le gaming, qui a non seulement lancé sa startup à l’étranger, mais a également ouvert une antenne en Tunisie, favorisant l’emploi des jeunes talents.
Selon elle, ces initiatives ne sont pas des cas isolés, mais pourraient devenir une norme, à condition que les conditions soient réunies :
« L’expérience existe, les réussites sont là ; ce qui manque, c’est la constitution d’un écosystème encourageant la collaboration et facilitant les parcours. Le Tunisien à l’étranger ne veut plus rester spectateur, il aspire à être acteur, et à trouver une véritable valorisation de sa compétence. »
Pour faciliter l’investissement : vers des structures flexibles et un environnement propice
Emna Kharouf a aussi souligné l’importance de rapprocher les décideurs des investisseurs, et d’assurer la simplification des procédures et l’allégement des démarches pour encourager le retour des compétences.
Elle a salué le rôle de certaines institutions qui ont commencé à accompagner ce virage et à proposer un cadre adapté aux particularités des investisseurs de la diaspora, notamment en termes de rythme, de mode de vie et de culture administrative auxquels ils sont habitués.
Elle a conclu par un appel vibrant à la communauté tunisienne à l’étranger, les invitant à s’impliquer positivement dans cette nouvelle dynamique, en rappelant que l’appartenance à la Tunisie ne se mesure pas seulement par l’émotion, mais par l’action concrète et la contribution :
« Aujourd’hui, le Tunisien qui revient dans son pays ne vient plus seulement voir ses parents ou profiter de ses vacances d’été : certains décident d’investir, de lancer un projet ou de créer une entreprise… La joie du succès en Tunisie n’est pas comparable à celle d’un succès à l’étranger. »
Le « Mois de la Diaspora 2025 » n’est pas une simple manifestation symbolique, mais un véritable appel à rapprocher les distances, et à transformer l’attachement en plans concrets, construits sur la compétence et l’engagement.