Publié le 06-03-2018

Les étudiants en grève à l’ENSI boycottent les examens et tiennent à rencontrer le ministre de l’enseignement supérieur

Ils sont en grève depuis le début du mois de mars car ils se sont levés contre le népotisme et le retour des anciennes pratiques et en signe d’escalade, ils ont boycotté les devoirs surveillés de ce semestre. 



Les étudiants en grève à l’ENSI boycottent les examens et tiennent à rencontrer le ministre de l’enseignement supérieur

A l’Ecole Nationale des Sciences de l’Informatique, les cours sont suspendus et les étudiants en grève. Et pour cause, l’admission non-justifiée du fils de la directrice de l’établissement.

Il n’a ni le profil ni le niveau pour rejoindre cette grande école et ces jeunes étudiants tunisiens voudraient rompre avec ces pratiques condamnables, héritage de l’ancien système dont la Tunisie n’arrive pas à se défaire.

«Nos principales revendications sont le retrait d'inscription de l'étudiant ‘illégitime’ ainsi que le retrait de la nomination de Leila Saïdane et surtout la désignation d'un autre directeur à sa place » disent-ils.

Ils réclament donc :

- Une enquête sur l’admission du fils de la directrice.

- Une rencontre avec le ministre.

- Le licenciement de la directrice qui a recours à ce genre de pratiques.

- Etablissement d’un dialogue autour des problèmes dans l’établissement.

En effet le comportement de la directrice montre des dysfonctionnements au sein de l’administration de l’école, d’ailleurs et à ce propos, les étudiants réclament un certain nombre de réformes administratives comme la tenue d’un conseil scientifique chaque début d’année pour vérifier les dossiers des étudiants admis à l’école.

Leurs revendications ne semblent pas trouver écho auprès des autorités concernées, même après la grève, le boycott des examens et après avoir collecté 2000 signatures dans une pétition où d’autres écoles les ont soutenus dans leur bataille.

Pour cette raison, les étudiants de l’ENSI voudraient rencontrer le ministre de l’enseignement supérieur afin de lui faire parvenir leurs doléances et de le convaincre de la nécessité de remplacer une directrice qui favorise son fils aux dépens de centaines d’autres.

En somme, il s’agit de jeunes étudiants qui défendent leur école et tentent de participer à l’améliorer et à la faire évoluer. Non à l’opportunisme, tel est leur message !
 


H.B.
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