Publié le 06-03-2018

Avocat de la partie civile contre les Femen : C’est l’islam qui honore la Femme

Le 29 mai dernier, trois du groupe activiste Femen : l’allemande Joséphine Markmann et les françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern ont protesté seins nus devant le palais de justice en Tunisie en soutien à la Femen tunisienne Amina Sboui, en détention depuis le 19 mai.



Avocat de la partie civile contre les Femen : C’est l’islam qui honore la Femme

Hier, le verdict se prononce à leur encontre et sont condamnées à quatre mois de prison ferme pour atteintes aux bonnes mœurs et à la pudeur selon l’article 226 du code pénal tunisien. Depuis, les membres du groupe Femen ont effectué plusieurs actions seins nus devant les ambassades de Tunisie en Suède, Espagne et devant le Parlement européen à Bruxelles.

«C’est une décision politique qui confirme le caractère dictatorial de la Tunisie pour qui il est plus simple de mettre des filles en prison que de reconnaître que les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps» révèle la mère spirituelle des Femen Inna Shevchenko à l’AFP au téléphone depuis Paris et ajoute « «Nous sommes très en colère après ce verdict très dur et nous allons poursuivre nos actions en Tunisie, nous les préparons déjà, nous allons les élargir, les multiplier».


Depuis hier, les Femen expriment leur mécontentement et organisent des protestations seins nus en criant haut et fort : «  Libérez les Femen ! ». Souhaib Bahri, avocat de la défense a déclaré que la défense fera appel (AFP). Les avocats français des Femen, Patrick Klugman et Yvan Terel, ont pour leur part : «  exprimé leur «consternation» et dénoncé un «procès en sorcellerie» portant atteinte à la liberté d’expression » d’après une déclaration révélée au journal Libération du 13 juin.


La protestation seins nus est un genre nouveau dans le monde arabe et certains ne sont pas prêts à lâcher prise. Lors du procès, Me Slah Khlifi, représentant des associations islamiques C’est l’islam qui honore la femme et lui offre sa liberté et non le fait de se dévêtir».


Pour la mère de Pauline Hillier, c’est décision reste «  vraiment sévère » et ajoute «  Même si on peut entendre que ça peut avoir interpellé les gens d'un point de vue culturel, on est presque à la peine maximum » (source AFP).


L’affaire des Femen n’est pas prête à se clôre et la lutte pour la libération d’Amina  et les droits de la femme se poursuivent. Pourtant,  protester « seins nus » en Europe ou en Tunisie, ont-ils la même valeur ?
 


L.R.
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