Publié le 06-03-2018

Amnesty International défend Amina Femen et appelle à sa libération

Amnesty International a appelé, dans un communiqué publié par la section américaine de l’organisation Amnesty International, à la libération d’Amina, l’activiste tunisienne du groupe ukrainien Femen. 



Amnesty International défend Amina Femen et appelle à sa libération

« Reconnue coupable et condamnée jeudi 29 mai à une amende, pour possession de spray d’auto-défense, une militante tunisienne du réseau Femen, fait face à de nouvelles accusations.

Amina Sbouii, communément connue sous l’appellation d’Amina Tyler, a été placée en détention pour profanation de sépulture, attentat à la pudeur et appartenance à une organisation criminelle. Ces infractions sont passibles de plusieurs années d’emprisonnement selon le Code Pénal Tunisien » a précisé Amnesty International dans son communiqué.

La même source a indiqué que Hassiba Hadj Sahraoui d’Amnesty International a déclaré qu’Amina doit être libérée immédiatement. « Elle n’a fait qu’exercer son droit de liberté d’expression. Elle ne doit pas être emprisonnée pour ça » a-t-elle avancé.

Hassiba Hadj Sahraoui a ajouté qu’infliger, à Amina, une peine de prison pour un tel comportement, même jugé offensant, s’oppose, en effet, aux conventions internationales des Droits de l’Homme que la Tunisie se doit de respecter ».

La directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International, a, par ailleurs, indiqué que les accusations portées à l’encontre d’Amina font parti d’un jeu politique visant les Droits de la Femme. « Comment des accusations pareilles peuvent être portées à l’encontre d’Amina alors que les autorités en charge n’ont pris aucune mesures contre ceux qui ont profané des dizaines de mausolées soufis? » s’est indignée Hassiba Hadj Sahraoui.

Cette dernière est, également, revenue sur les charges retenues contre Amina, notamment l’appartenance à une organisation criminelle et l’attenta à la pudeur. « Ces accusations sont préoccupantes. Sous Ben Ali, on avait recours à ses moyens pour réprimer les opposants politiques. En plus les autorités en charge ont abusé de la charge d’attenta à la pudeur pour sanctionner blogueurs, artistes et journalistes » a-t-elle martelé.  

Notons qu’Amina sera auditionnée par le juge en charge des investigations, mercredi 5 juin.


N. J.
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