Publié le 06-03-2018

Chourou: Tuer, crucifier, couper une main ou une jambe pour mettre fin aux grèves !

Lors de la séance de travaux de l’Assemblée Constituante qui s’est tenue hier, Sadok Chourou un des leaders du parti Ennahdha s’est adressé au gouvernement et au peuple tunisien en vue de calmer les esprits et inciter le peuple à collaborer avec le gouvernement pour rétablir l’ordre et retirer la Tunisie du gouffre dans laquelle elle s’est enfoncée.



Chourou: Tuer, crucifier, couper une main ou une jambe pour mettre fin aux grèves !

La solution, selon Chourou, est de lever toutes les grèves et les sit-in qui déchirent la majorité des régions sur le territoire tunisien afin que le gouvernement puisse se livrer à ses tâches. Les mesures à prendre ? « Tuer,  crucifier, couper une jambre, couper une main… » Serait- ce une incitation à la violence ?

Selon Chourou, il faut  "donner une chance au gouvernement, lui accorder le temps nécessaire pour répondre aux attentes du peuple ". Seul le temps, d’après Chourou nous prouvera si le gouvernement est réellement digne de la confiance que lui a accordé le peuple ou pas.

Par ailleurs, en avançant que les organisateurs des grèves et des sit-in sont des ennemis du peuple et du gouvernement, Chourou s’est basé sur un verset du Coran pour légitimer tout acte de violence qui pourrait être commis par le gouvernement et a incité ce dernier à mettre fin aux grèves et sit-in observés par la force.  

Chourou aurait-il oublié que " la violence aux mains du peuple n’est pas la violence, mais la justice ". Aurait- il oublié que le peuple tunisien ne fait qu’exprimer sa déception face à un gouvernement incapable jusqu’ici de lui garantir " emploi, honneur et liberté ". Seule la réalisation des objectifs de la Révolution pourrait calmer le peuple tunisien qui ne cesse de crier sa faim, sa soif…

Chourou insinuerait-il que la parole du gouvernement n’a plus d’effet sur le peuple tunisien ? Pourtant cette même parole a fait d’Ennahdha un parti vainqueur aux Elections ! Le gouvernement n’aurait-il plus d’autres moyens que la force pour apaiser la situation ?

 


J.Nadiya
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