Publié le 06-03-2018

Le Président de l'ATIR les larmes aux yeux : C'est une question de vie ou de mort

Mohamed Ridha Hmila, président de l'Association tunisienne des insuffisants rénaux est revenu lors, d’une conférence de presse organisée, dans la matinée du mercredi 8 juillet, sur les effets du gel du tarif de l’hémodialyse sur la santé des malades et la pérennité de leurs traitements.



Le Président de l'ATIR les larmes aux yeux : C'est une question de vie ou de mort

Mohamed Ridha Hmila a tiré la sonnette d’alarme. « C'est une question de vie ou de mort » a-t-il dit.

Les larmes aux yeux, le Président de l'ATIR a menacé d’escalade tout en soulignant que la situation est devenue intolérable.

« Nous sommes là pour défendre un droit à la vie » a-t-il dit.

Rappelons que l’hémodialyse est un traitement d’épuration extra-rénale qui permet de maintenir en vie plusieurs années les malades atteints d’insuffisance rénale chronique. 

Le tarif forfaitaire d’une séance a été fixé à 87 dinars le 4 avril 1995 outre l’imposition d’une TVA de 6% payée par les cliniques prestataires de service et demeure maintenu au même niveau jusqu’à ce jour.

Une évaluation du prix de revient a été faite par une commission officielle composée de 9 experts du ministère de la santé, du ministère des Affaires sociales, de la CNAM et de la caisse de sécurité sociale. Basé sur les données de l’année 2012 concernant les secteurs public, parapublic et hospitalier, ce travail avait conclu à un prix de revient moyen de plus de 100.800 dinars sans compter la marge bénéficiale, les taxes et impôts.

Le tarif de remboursement actuel est au moins de 13 dinars inférieur au prix de revient moyen évalué par la commission officielle, sachant qu’il est dans la majorité des cas la seule source de revenus des cliniques puisque le dialyse fait partie des affections intégralement prises en charge par la CNAM

Cette situation peut entrainer la baisse de la qualité avec un risque pour la santé des malades et risque de mener les cliniques de dialyse à la faillite.

Notons qu’une clinique a fermé à Djerba à la fin du mois de mai 2015 et deux autres sont en état de cessation de paiement.

 

  
 


H.B.N.
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