Publié le 06-03-2018

Google commence à appliquer le droit à l'oubli

elon une agence d'e-réputation, le leader des moteurs de recherche a commencé à déréférencer certaines pages, après avoir été sollicité par des internautes.



Google commence à appliquer le droit à l'oubli

Google a commencé à appliquer le "droit à l'oubli" prescrit par la Cour européenne de justice : des liens dont les internautes avaient demandé la suppression ont disparu des résultats de recherches, a indiqué à l'AFP l'agence d'e-réputation ReputationVIP. "Grâce à nos algorithmes, nous avons constaté que des pages ont été déréférencées", a expliqué jeudi le patron de l'agence Bertrand Girin, capture d'écran à l'appui. Lors d'une recherche avec le nom d'une personne, Google ne montre plus certains résultats et appose la mention : "Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données". La Cour européenne a décidé que les moteurs devaient supprimer la référence aux pages périmées ou non pertinentes concernant une personne, après la plainte d'un internaute espagnol qui voyait apparaître des liens vers un article de 1998 sur une saisie immobilière le concernant.

Des milliers de demandes

Début juin, Google a mis en ligne un formulaire permettant aux internautes de demander le déréférencement d'une page sur eux. En quatre jours, le site avait déjà reçu 41 000 demandes. Google précise qu'il n'accepte de supprimer la référence que si les résultats sont "inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs" et que chaque demande individuelle est examinée pour "trouver un juste équilibre entre les droits d'un individu à contrôler ses données personnelles et le droit du public à accéder à ces informations et à les diffuser". Mais il rappelle qu'il peut supprimer la référence, mais non la page elle-même, et ne supprime la référence que pour les recherches comportant le nom de la personne. De plus, Google supprime ces résultats uniquement pour des recherches effectuées sur ses pages européennes. Ainsi, une recherche sur Google Canada pourra faire apparaître les références supprimées sur Google France.

La création de ce droit à l'oubli numérique répond à un souci croissant des internautes de contrôler leur réputation en ligne et de protéger leurs données personnelles. De nombreuses entreprises proposent d'éliminer ou de rendre moins visibles les informations négatives à leur sujet. ReputationVIP propose, par exemple, un service en ligne baptisé "Forgetme", qui propose à chacun de détecter les informations lui "portant préjudice" avec un formulaire pour réclamer leur élimination des recherches sur Google.


AFP

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