Publié le 06-03-2018
Le journal Français Le Monde : ''Tunisie, où vas-tu ?''
Les reportages exagérés d’une certaine presse étrangère concernant la Tunisie se multiplient. Certains médias étrangers, notamment français, continuent à mettre en lumière les histoires négatives plutôt que les points positifs et à amplifier les faits.
Le Monde Afrique propose une série de six épisodes pour parler de la situation en Tunisie. « Tunisie, où vas-tu ? La transition démocratique tunisienne, tant célébrée à l’étranger comme un « modèle », est-elle en train de s’enrayer ? Sur la seule sphère politique, on ne compte plus les retards, les ratés, les faux pas, voire les régressions. Parmi les plus notables : un Parlement infantilisé, une Cour constitutionnelle dans les limbes, une Commission électorale affaiblie, une décentralisation à la peine, une justice contestée, un arbitraire policier qui perdure », lit-on dans un article publié le 25 janvier concernant la Tunisie.
Le journal Français ajoute : « La démocratie a besoin de paix pour s’épanouir mais quand celle-ci vire au consensus opaque, à l’arrangement à huis clos, la concorde apparente ne devient-elle pas le faux nez d’un pouvoir confisqué ? »
« L’inventaire de la transition démocratique en Tunisie, sept ans après la révolution de 2011, quatre ans après l’adoption d’une Constitution éminemment progressiste, dévoile un chantier non seulement inachevé mais à la dynamique grippée. L’élan printanier de 2011, ce nouveau pacte civique scellé autour de la démocratie et de la justice sociale, s’est comme enlisé. Comparé au désastre des autres printemps arabes – Egypte, Syrie ou Libye – le cas tunisien pourrait sembler bénin. A cette aune-là, la Tunisie demeure un exemple roboratif. Mais au regard de ses propres espoirs de changement exprimés en 2011, le dépit est évident », lit-on dans l’article.
Il est à rappeler que le Président de la République Béji Caïd Essebsi s’est exprimé récemment au sujet des reportages exagérés de certains médias étrangers après les derniers évènements survenus en Tunisie.
Le Président de la République a précisé que « Ce qui s'est passé en Tunisie a été exagéré par la presse étrangère ». Il a estimé que certaines «sensibilités politiques recourent à cette même presse, croyant, à tort, qu’elle peut être influente...».
