M. Caïd Essebsi : La magistrature est indépendante. Je défis celui qui dira le contraire …

Alors que tout le monde attendait d'autres " révélations " mais encore plus des décisions et des mesures tangibles qui répondent aux polémiques qui s'accentuent depuis quelques semaines, le discours du Premier ministre M. Béji Caïd Essebsi n’a servi qu’à rappeler le rôle important et pénible du gouvernement de transition qui poursuit , avec difficulté, son chemin jusqu'à l'organisation des élections de l'Assemblée nationale constituante le 23 octobre prochain.

Ce matin, lors d'un meeting organisé au Palais des congrès, avec une forte présence des représentants des partis politiques, des instances nationales et des composantes de la société civile, M.Béji Caïd Essebsi a défendu le rendement du gouvernement malgré que plusieurs acteurs continuent à annoncer son " échec ".

Abordant la problématique de l’emploi, le Premier ministre, réaliste, peut être aussi pessimiste, a affirmé qu’il faudrait " au moins 10 ans pour résoudre la situation actuelle". Pour sa part, le gouvernement de transition a déployé ses efforts afin de fournir plus de chances pour les chômeurs, plusieurs projets aideront également à remettre à niveau les régions défavorisées et à mettre fin au déséquilibre régional.

Concernant le dossier épineux de la justice et de la magistrature, M. Caïd Essebsi a déclaré que " le gouvernement n’a jamais limité les marges de l’indépendance magistrale en Tunisie."  Bien au contraire, depuis la révolution, le ministère de la justice agit avec souveraineté et  autonomie. " Je défis celui qui peut dire le contraire, personne ne peut violer le principe de l'indépendance de la magistratureen en Tunisie" a-t-il ajouté.  

Dans le même contexte, M. Caïd Essebsi a salué l’initiative du bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (Amt) qui vient de constituer une commission chargée d’établir une liste des magistrats corrompus, et ce afin de purifier le corps magistral des restes de l’ancien régime et pour rompre avec le passé et tous ses dépassements.

Avant de clôturer son discours, M. Caïd Essebsi a rappelé que la réussite de l’échéance électorale traduira réellement la réussite de notre révolution.

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