Publié le 06-03-2018

Libye : Le ramadan commence mais nous allons continuer de combattre

Les rebelles du djebel Nefoussa vont continuer leur offensive durant le mois de jeûne. A Benghazi, la confusion domine toujours après l'assassinat du général Younès. Le colonel Juma Brahim, porte-parole des rebelles libyens dans le djebel Nefoussa proche de la frontière tunisienne, l'assure : "Le ramadan commence mais nous allons continuer de combattre."



Libye : Le ramadan commence mais nous allons continuer de combattre

L'officier n'entend ainsi pas stopper la progression de ses troupes vers Tripoli en raison du jeûne qui se déroule cette année durant tout le mois d'août. Il explique, depuis son poste de commandement installé à Zenten, que "le Coran permet explicitement aux malades, aux voyageurs et aux combattants de ne pas respecter le jeûne s'ils le doivent". Puis de poursuivre : "Notre cause aussi est sacrée, c'est un jihad. Pas question de donner à Kadhafi, qui est en mauvaise posture, cet avantage. Ce n'est pas le moment."

 

Selon l'AFP, les rebelles de l'ouest libyen ont repris dimanche le village de Joch, perdant au passage huit de leurs hommes durant le combat. Le colonel Brahim a fixé le prochain objectif, le village de Tiji, toujours aux mains des forces loyalistes. Sa conquête entraînerait la prise de contrôle de la route de la vallée par les rebelles, axe stratégique dans l'optique d'une offensive vers la capitale libyenne.

 

Sur le front Est, la situation semble, depuis quelques jours, moins maitrisée qu'à l'Ouest. Depuis l'assassinat du général Younès, chef d'état-major de l'armée rebelle, de nombreuses informations, parfois contradictoires, ont été relayées. En représailles à l'exécution de leur chef, dans le fief de Benghazi, les soldats insurgés ont mené un raid, dans la nuit de samedi à dimanche, contre un groupe de partisans restés fidèles à Mouammar Khadafi. La bataille, qui aurait duré plusieurs heures, a fait 4 morts parmi les rebelles qui ont tué 11 combattants loyalistes et en ont arrêté 63 autres.

 

Selon Farid Juwayli, responsable de la sécurité à Benghazi, de nombreux prisonniers de guerre évadés se trouvaient parmi les miliciens ayant pris part au combat. Il étaient réfugiés dans une usine de plaques d'immatriculation où les rebelles ont dit avoir retrouvé une dizaine de pick-up armés de mitrailleuses et de nombreux explosifs vraisemblablement destinés à frapper Benghazi, d'attentats à la voiture piégée.


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