Publié le 06-03-2018

Le régime syrien rejette les sanctions imposées par l'Europe et les Etats-Unis

Le régime syrien a rejeté les sanctions imposées à son président Bachar al-Assad par l'Europe et les Etats-Unis, même s'il se retrouve de plus en plus isolé en raison de sa répression sanglante du mouvement de contestation.



Le régime syrien rejette les sanctions imposées par l'Europe et les Etats-Unis

Alors que la révolte est entrée dans son troisième mois sans signe de fléchissement, le régime autocratique continue de défier les pressions et les sanctions en rejetant toute "ingérence" dans ses affaires et poursuivant ses tentatives de faire taire la contestation au prix de centaines de morts. Selon l’AFP,  les forces de sécurité et l'armée maintiennent le siège de plusieurs foyers de la révolte, dont Homs (centre), Banias (nord-ouest) et Deraa (sud), où les informations filtrent au compte-gouttes vu le black-out ordonné par Damas et les fortes restrictions imposées aux médias étrangers. Mardi, au lendemain de l'annonce des sanctions, la presse gouvernementale syrienne a accusé l'Union européenne de même que les Etats-Unis d'"ingérence", leur faisant prêter des "plans" visant à marginaliser le rôle de Damas dans la région, surtout face à Israël.

 

Malgré les pressions de toutes parts, la Syrie a maintenu une attitude de défi. Les Européens " ont commis une erreur lorsqu'ils s'en sont pris au président en adoptant des sanctions qui nuisent au peuple syrien " a lancé le chef de la diplomatie Walid Mouallem lundi à la télévision d'Etat. " La Syrie ne restera pas silencieuse face à ces mesures qui vont nous affecter comme elles affecteront les intérêts de l'Europe (...)", a-t-il dit, l'accusant de vouloir " faire saigner la Syrie face aux projets expansionnistes d'Israël ".

 

Selon la liste complète publiée mardi, dix personnalités du régime, dont M. Assad et le chef d'état-major de ses forces armées Dawoud Rajiha, ont été sanctionnées par l'UE qui les a interdits de visa et a gelé leurs avoirs. Ces personnes viennent s'ajouter à une liste de 13 caciques du régime déjà visés depuis le 10 mai par ces mêmes sanctions.


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