Publié le 06-03-2018

Tahar Haddad parle de Femmes et révolution

Salsabil Klibi enseignante à la Faculté des sciences juridiques à Tunis, Souad Moussa enseignante à la faculté de droit de Sousse et Nadia Ghrab universitaire égyptienne et tunisienne furent les invitées de notre consœur Noura Borsali lors d’une rencontre organisée vendredi 11 mars au club Tahar Haddad autour du thème « Femmes et révolution ».



Tahar Haddad parle de Femmes et révolution

Salsabil Klibi enseignante à la Faculté des sciences juridiques à Tunis, Souad Moussa enseignante à la faculté de droit de Sousse et Nadia Ghrab universitaire égyptienne et tunisienne furent les invitées de notre consœur Noura Borsali lors d’une rencontre organisée vendredi 11 mars au club Tahar Haddad autour du thème « Femmes et révolution ». Jeunes et moins jeunes ont été au rendez-vous afin d’appréhender la place et le rôle de la femme dans ce cadre révolutionnaire bien particulier.

Noura Borsali a déploré deux points. D’une part, le fait que la femme ne soit pas suffisemment présente dans la composition du gouvernement provisoire. D’autre part- et le point est important- la femme n'est pas présente dans les médias notamment à la télé là où il existe une prédominance de la gent masculine observée notamment le 8 mars jour de célébration de la journée de la femme!

L’intervention de Mme Ghrab a porté principalement sur la révolution égyptienne et la situation en Egypte. Elle a-entre autres- noté que durant la révolution, la femme préparait à manger, soignait les blessés, sortait dans la rue pour protester… tellement de tâches qui dénotent sa détermination à créer le climat nécessaire pour faire table rase du système rétrograde et contribuer efficacement à construire un avenir meilleur.  

La juriste Salsabil Klibi a mis l’accent sur un certain nombre de points dont celui relatif au Code du Statut Personnel (CSP) et à la place de la femme dans la société tunisienne. Elle a exprimé une certaine « confiance » dans le peuple tunisien, dans l’idée que les acquis de la femme tunisienne seront préservés. Selon elle, le discours qui véhicule une crainte voire une hantise de la régression ne doit même pas être évoqué et ce d’une part pour ne pas donner à certaines choses une dimension supérieure à la leur et composer du coup avec des tendances qui seraient rétrogrades, et d’autre part- et le point est important- parce que la révolution aspirait à déraciner un système corrompu et non des valeurs sociales qui ne peuvent être remises en question.

Relativement au choix du régime politique, Mme Klibi a affirmé que la polémique qui existe actuellement quant au choix du futur régime ne sont pas utiles, étant donné que les régimes présidentiel et parlementaire se basent sur les mêmes fondements, essentiellement l’équilibre des pouvoirs, recherché selon des techniques différentes entre les deux régimes. Abstraction faite du choix, il faut rester vigilant quant aux nouveaux rapports de force, à la nouvelle donne, la société civile ayant un rôle efficace en la matière.

L’on a également insisté sur le fait que les femmes doivent être présentes durant les élections prochaines, celles de l’Assemblée Nationale Constituante.

Des extraits en vidéo…


A.F
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