Publié le 06-03-2018

Algérie : Une révolution qui se fait attendre ...

Les Algériens sont appelés à descendre dans la rue samedi pour la démocratisation de leur pays. Tout laisse à penser que cette journée devrait être décisive. Mais sur place, les appels à manifester ne font pas l'unanimité.



Algérie : Une révolution qui se fait attendre ...

L'Algérie retient son souffle. Les manifestations du samedi 12 février sont sur toutes les lèvres. A l'appel de l'opposition et canalisés par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), Alger, Boumerdès, Tipaza, Bejaïa et d'autres villes se préparent à la "marche" organisée pour "changer le système" face au "vide politique" qui menace la société algérienne "d'éclatement". A Alger, samedi et bien que la manifestation a été interdite, le départ est fixé à 11 heures Place du 1er mai (baptisée Place de la Concorde) et le point d'arrivée est la Place des Martyrs, aux pieds de la Casbah et à l'entrée de Bab el Oued, théâtre traditionnel de la révolte.

 

Les tentatives d'immolations par le feu sont devenues des scènes quasi-quotidiennes et des mini-émeutes explosent sporadiquement un peu partout. Le pays vit au rythme de grèves perlées depuis des semaines: dans les lycées et les universités contre les programmes, dans les entreprises contre les conditions de travail et les salaires bas. 100.000 personnels du paramédical sont en grève illimitée depuis plusieurs jours.

 

L'Algérie a-t-elle rendez-vous avec l'histoire ? Si les éditorialistes de la presse algérienne l'espèrent, sur place il règne un calme déconcertant. "Alger n'a pas l'air en état de siège", raconte Farid Aïchoune, envoyé spécial du Nouvel Observateur, "la capitale ne donne pas l'air d'une ville qui va exploser". Les cafés sont remplis et à l'heure du déjeuner les Algérois ont plutôt le regard tourné vers les événements d'Egypte.

 

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