Cet été, les comédiens tunisiens battent le record dans la présentation des one-man-shows. En effet, 60 œuvres seront présentées dans la saison estivale 2009 sous forme de one-man-show. Une nouvelle tendance théâtrale très à la mode qui attire les producteurs et les comédiens. Reste à voir si c’est toujours le cas pour le public tunisien qui adore l’humour mais ne se laisse pas emporter par le comique peu convainquant.
Cette nouvelle tendance est très influencée par les succès de quelques expériences tels que celles de Lamine Nahdi (Makki et Zakia, Sardouk Enraychou) ou celle de Wajiha Jendoubi (Madame Kenza). Seulement, nos artistes oublient que le genre one-man-show est le plus difficile à réaliser. En effet, il nécessite une forte présence sur la scène et une parfaite capacité de porter la peau de plusieurs personnages sans confusion et avec fluidité. Rappelons que les one-man-shows réussis prennent des années et des mois de préparation. Alors que les 60 œuvres de cette année, n’ont pas pris suffisamment de temps de préparation (seulement quelques mois). Cela nous ramène à poser la question sur l’aspect commercial de ces one-man-show et de s’inquiéter par la suite sur la valeur artistique qu’impose le public. Est-il vraiment nécessaire de présenter un show commercial et vide pour réussir les festivals ? jusqu’à quand le public tunisien, va-t-il accepter cette situation?
