Publié le 06-03-2018

Fitch Ratings confirme les notes de la Tunisie en devises étrangères et en monnaie locale à BB- et BB

"Fitch Ratings" a confirmé, vendredi, la notation souveraine à long terme en devises étrangères et en monnaie locale (IDR) de la Tunisie à "BB-" et "BB" respectivement, avec des perspectives négatives.



Fitch Ratings confirme les notes de la Tunisie en devises étrangères et en monnaie locale à BB- et BB

L'agence internationale de notation, a précisé dans un communiqué que "les notes d'émission d'obligations privilégiées non adossées à des devises étrangères ont également été confirmées à "BB-" et le plafond pays a été confirmé à "BB".

Risque politique élevé et déficit budgétaire accentué

Fitch explique sa notation par le fait que le risque politique reste élevé, bien qu'il ait régressé suite à l'adoption de la nouvelle constitution et la formation d'un gouvernement de technocrates, début de 2014, que l'agence considère comme une étape importante dans l'atténuation de l'instabilité politique.

Du point de vue de Fitch, la transition politique demeure cependant longue et l'incertitude persiste au sujet du calendrier des élections présidentielles et législatives et sur le fait de savoir si ces élections peuvent apporter la stabilité politique et la relance économique.

Fitch relève, en outre, que le déficit budgétaire s'est creusé à 6,5% du PIB en 2013, contre 4,5% en 2012, portant la dette publique à 45,4% du PIB contre 44,3%. Il s'agit d'un niveau plus élevé que celui des pays notés BB et Fitch s'attend à ce qu'il dépasse 50% du PIB d'ici la fin 2015.

L'agence prévoit également, une consolidation budgétaire modérée dans les années à venir, mais ajoute que la recapitalisation des banques va probablement peser sur les finances publiques en 2014 et 2015.

Fitch a précisé que la perspective négative reflète les facteurs de risque suivants qui peuvent, individuellement ou collectivement, entraîner une dégradation de la note:

- Reprise des tensions politiques dans la perspective ou après les élections présidentielles et législatives, ou dans l'éventualité d'un échec dans la formation d'un gouvernement cohérent

- Echec de la réduction du déficit budgétaire et du déficit courant à moyen terme ou recrudescence des incertitudes sur les options de financement du déficit

- Nécessité de recapitalisation matérielle du secteur bancaire en deçà des prévisions de l'Agence ou matérialisation des passifs éventuels des entreprises appartenant à l'Etat Au titre des hypothèses clés, Fitch a prévenu que ses notes sont sensibles à un certain nombre d'hypothèses.


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