Publié le 06-03-2018

La Diva SICAR pour le financement des start-up et de la technologie

Le siège de l’UTICA a accueilli, vendredi 30 avril 2010, une table ronde sur le développement et le financement des technologies mobiles, présidée par Mme Aicha ENNAIFER, Directrice Générale de « Diva SICAR ».



La Diva SICAR pour le financement des start-up et de la technologie

Dans le cadre du Salon professionnel des technologies et des solutions de la mobilité en Tunisie « Mobile- Expo », le siège de l’UTICA a accueilli, vendredi 30 avril 2010, une table ronde sur le développement et le financement des technologies mobiles, présidée par Mme Aicha ENNAIFER, Directrice Générale de « Diva SICAR ».
 
 
Les débats ont achoppé sur la présentation des profils des diverses personnes présentes et intervenantes afin de traduire les préoccupations et soucis des uns et des autres et faire écho à tous les sons de cloche.
 
 
Comment opère une SICAR ?
Traiter de la SICAR appelle vite sa distinction d’autres institutions financières comme les banques. Il est vrai qu’il y a quelques années, la SICAR opérait à l’instar d’une banque, dans la mesure où elle apportait son financement au capital de l’entreprise en prenant un taux de risque nul via l’exigence de certaines garanties.
 
 
Désormais, avec la nouvelle réglementation, la SICAR est appréhendée comme étant un « partenaire financier » qui vient acquérir des actions dans le capital de l’entreprise à hauteur maximale de 49% et qui considère sa réussite tributaire de celle du projet et de l’entreprise.
Du coup, le projet peut réussir comme il peut échouer. Les deux versions sont envisageables. D’où le risque. Toutefois, il est à noter qu’une SICAR n’agit pas de manière aléatoire. Elle observe certains critères dans la sélection des demandes de financement.
De prime abord, l’entreprise se doit de présenter un projet qui dénote une certaine « réalité économique », une certaine viabilité dans le contexte économique en question.
 
 
Un autre critère-non des moindres- a trait à la personne même qui conçoit gérer le projet, étant donné que la réussite d’un projet dépend dans une très large mesure de sa gestion d’un côté et que la responsabilité de gestion de l’entreprise ne revient pas à la SICAR mais au porteur de projet d’un autre côté.
Ces deux éléments étant primordiaux, la SICAR prend son temps à examiner le business plan à la différence de la banque qui peut accorder son aval ou son refus en un laps de temps court à la mesure des garanties présentées. Le temps moyen enregistré au niveau des SICAR en Europe est de 3 à 4 mois selon Mme ENNAIFER. Mais justement, qu’en est-il en Tunisie ?
 
 
Critiques et Revendications
 
C’est justement ce facteur temporel qui a été critiqué par de jeunes entrepreneurs présents. En effet, le temps peut être décisif pour certains projets qui nécessitent une certaine célérité dans le lancement du produit et sa commercialisation sur le marché. Du coup, la phase d’examen de la demande de fonds ne doit pas s’allonger pour ne pas nuire au projet lui-même.
Un autre promoteur a évoqué sa crainte d’entamer une expérience avec une SICAR du fait de la quasi-absence du « retour d’expérience » c'est-à-dire de l’évaluation tangible des résultats de l’aboutissement du « partenariat » entre la SICAR et l’entreprise.
Un troisième jeune entrepreneur s’est interrogé sur la valeur ajoutée de la SICAR en comparaison avec la BFPME. La première finance le projet et devient détentrice d’une partie du capital, sachant qu’après un certain nombre d’années (environ 5 ans) elle doit quitter l’entreprise et récupérer ses parts de capital sous forme de liquidités. A ce moment, le promoteur cherchera soit à acquérir les parts de la SICAR, encore faut-il avoir les liquidités nécessaires pour le faire, soit à céder son entreprise, encore faut-il trouver le prix qui rendrait l’opération rentable. En revanche, la BFMPE ne présente pas les inconvénients de la « copropriété ». Elle accorde un crédit remboursable sur un certain nombre d’années. La SICAR doit, certes, présenter un avantage déterminant.
Pour une meilleure interaction entre SICARS et promoteurs
Pour obtenir une interaction optimale sinon satisfaisante entre deux acteurs complémentaires, les SICAR offreuses de fonds et les promoteurs demandeurs de fonds, une communication doit s’installer. L’on a revendiqué l’organisation de rendez-vous mensuels qui seront à même de regrouper les entrepreneurs venus exposer leurs projets et formuler leurs demandes et les SICAR preneuses de projets.
 
 
Du côté des SICAR, un travail de fond devrait être mené se basant sur certains points :
 
• La politique marketing doit être minutieusement définie et actualisée (les site web devraient contenir les informations relatives aux procédures à suivre pour formuler la demande de fonds, les critères d’éligibilité des projets devraient être publiés dans un but de vulgarisation et d’informations…)
• Les décideurs des SICAR devraient être aptes à agir et à prendre des décisions avec l’autonomie nécessaire au bon déroulement de la procédure…
Du côté des promoteurs, il faudrait agir sur deux éléments :
• La psychologie et la mentalité de l’entrepreneur soucieux de préserver ses prérogatives de propriétaire de l’entreprise, le partenariat étant conçu comme un manque à gagner et une confiscation de la chose. Une certaine confiance devrait ainsi être accordée à la SICAR.
• La capacité de l’entrepreneur de présenter son projet. La lucidité, l’argumentation solide et la clarté de l’exposé sont une bonne entrée en matière.
 
Il faut donc les maitriser ou les confier à un expert de la chose.
 
Les deux parties ont manifesté leurs intérêts réciproques, reste à agir et à trouver le bon compromis…
 
Adresse de la DIVA SICAR :
33, Avenue du Japon
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