Publié le 06-03-2018

Le Mouled Nabaoui Echarif entre tradition et religion

Entre tradition et religion, nous avons eu l’habitude de fêter le Maoulid Nabaoui Echarif ou la naissance du Prophète Mohammed à la mosquée, à partir de la nuit qui devance le jour du Mouled.



Le Mouled Nabaoui Echarif entre tradition et religion

Entre tradition et religion, nous avons eu l’habitude de fêter le Maoulid Nabaoui Echarif ou la naissance du Prophète Mohammed à la mosquée, à partir de la nuit qui devance le jour du Mouled. La nuit se passe dans une ambiance de pureté et de chant pour chérir la grande idole Mohamed comme la célèbre chanson « Tala3a Al badrou 3alayna » ou à travers les « naoubets » de la « soulamia » qui fredonnent surtout « Al Chamael Al mouhamadia » ou les poèmes dédiés au béni prophète.

Entre temps, l'imam de la mosquée fait un discours qu’on appelle « Al Sarida » ou encore le récit pour rappeler les vertus du prophète Mohamed. C’est aussi une bonne occasion pour se réunir et renouer les relations entre voisins, amis et familles.

Le lendemain, les esprits se retournent vers la tradition la plus importante que connaît la Tunisie. C’est une réunion très spéciale qui se passe à la grande mosquée la Zaitouna le même jour du Mouled à partir du 7h du matin. Le but est de chanter en groupe le fameux poème « Al Hamzia » qui contient 456 versets consacrés à la vie et la personne du béni prophète Mohamed. C’est le texte du poète « Charfeddine El Boussiri » qui était apprécié par le prophète même. Il existe seulement quelques-uns des sophistes qui apprennent par cœur « Al Hamzia ». Donc, ils guident le reste du groupe  qui a  aussi le poème entre les mains. C’est une image magnifique qui rassemble la beauté de la poésie et la pureté de la religion.

 

A la fin de cette merveilleuse réunion, les gens s’échangent des bols d'Acida et mangent ensemble les gâteaux comme un signe de fraternité et d’égalité.

 

Entre temps, les femmes, qui ont passé des heures à préparer Acidit iz-Zgougou, envoient leurs acidas à la grande famille. Chaque femme doit envoyer un grand bol à sa belle mère  qui fait le contrôle de qualité habituel. Et elle envoie aussi d’autres bols plus ou moins petits à sa mère, ses belles sœurs et les voisines. Les petits enfants, messagers de l’Acida, auront la part du lion, car à chaque maison, ils goutent une nouvelle acida comme contre-partie de leur service.

 

L’après midi, les familles se rendent visite pour partager l’ambiance radieuse de ce jour béni, car il n'y a pas plus heureux que la rencontre ou « El lamma » de la famille sous un seul toit.

 

Joyeux Mouled à tous !                

 

Henda


l-maoulednabaouicherif-050309-2.jpg

Dans la même catégorie