Publié le 09-05-2022

Covid-19 : nouvelles restrictions à Pékin, aux airs de ville fantôme

Des millions de Pékinois travaillent à domicile lundi à la suite d'un nouveau tour de vis anti-Covid, donnant à la capitale chinoise de 22 millions d'habitants des allures de ville fantôme.



Covid-19 : nouvelles restrictions à Pékin, aux airs de ville fantôme

La Chine est confrontée depuis deux mois à sa pire vague épidémique depuis la flambée initiale du début 2020.

Même si les chiffres de contamination restent minimes à l'échelle mondiale, les autorités appliquent strictement leur politique du zéro Covid et confinent des villes entières dès l'apparition de quelques cas.

Après Shanghai, la ville la plus peuplée du pays confinée depuis début avril, Pékin fait depuis une semaine l'objet de restrictions aux déplacements et de nombreux lieux publics (restaurants, cafés, salles de sport, gymnases...) sont fermés.


Lundi, les autorités ont limité strictement l'accès aux services non essentiels dans le district de Chaoyang, le plus actif et le plus peuplé de la capitale, où certaines entreprises doivent limiter à 5% leur effectif normal.

Résultat, le quartier commercial très animé de Sanlitun, dans l'est de Pékin, est désert lundi matin. La boutique Apple, habituellement très achalandée, a reçu l'ordre de fermer ses portes quelques minutes après l'ouverture.

"Je ne me sens pas à l'aise avec si peu de gens autour de moi", déclare à l'AFP une agente d'entretien du nom de Wang, attendant de pouvoir entrer dans le restaurant qui l'emploie.

"Je suis chargée de désinfecter, je ne peux pas travailler à domicile".

- Minimiser les risques -

Pékin a annoncé lundi 49 nouveaux cas de contamination pour les dernières 24 heures.

La situation sanitaire dans la capitale est "grave et compliquée", a relevé devant la presse un responsable de la ville, Xu Hejian, appelant les habitants à ne pas quitter Pékin, sauf raison impérieuse.

Des tests de dépistage de moins de 48h seront par ailleurs exigés pour entrer dans les lieux publics, notamment les supermarchés, ainsi dans les immeubles de bureaux.

Sous couvert d'anonymat, un employé de la finance a indiqué à l'AFP que son entreprise lui avait demandé "d'éviter de rentrer" chez lui, afin de minimiser le risque d'infection dans les transports.
Par ailleurs à Shanghai, le chiffre des nouvelles contaminations est tombé à moins de 4.000 lundi, après avoir dépassé les 25.000 fin avril.

L'actuelle flambée épidémique a tué également plus de 500 personnes à Shanghai, selon un bilan officiel. Le total pour la Chine dépasse à peine 5.000 officiellement depuis le début de la pandémie.

Certains habitants laissent percer leur exaspération après 40 jours de confinement, marqué parfois par des problèmes d'approvisionnement.
AFP



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