Publié le 19-01-2022

L’OMS continue à s'opposer à une généralisation du rappel vaccinal

Les études sur la pertinence d’une troisième dose étant en cours, seules les personnes fragiles, immunodéprimées et âgées, ainsi que les soignants, devraient la recevoir, a indiqué le 18 janvier une directrice de l’OMS. De plus, il n’y a pour l’heure "aucune preuve" de la nécessité d’administrer un rappel vaccinal aux mineurs en bonne santé.



L’OMS continue à s'opposer à une généralisation du rappel vaccinal

Alors que la preuve d’un rappel vaccinal est désormais obligatoire dans certains pays, dont la France, pour pouvoir se rendre dans des lieux publics et utiliser des transports, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à réserver ces doses plutôt aux personnes vulnérables et aux soignants.

Répondant à la question d’un journaliste pour savoir si l’administration généralisée d’une troisième dose peut conduire à la fin de la pandémie, la docteur Soumya Swaminathan, scientifique en chef à l’OMS, a répété que le rappel vaccinal n’était important que pour renforcer l’immunité en baisse.

Celle-ci peut diminuer face à plusieurs aspects: l’âge ou l’état général de la santé d’une personne, la propagation des variants qui échappent à l’immunité, comme l’Omicron, et une certaine chute de l’immunité offerte par les vaccins contre cette souche, a-t-elle expliqué le 18 janvier lors de la conférence de presse.

Indiquant que les études sont toujours en cours pour en dire plus sur les groupes de population ayant besoin du rappel vaccinal, la docteur a toutefois noté l’importance de réserver ces doses pour certaines catégories:

"L’objectif est de protéger les plus vulnérables, les personnes les plus à risque de maladie grave et de décès. Ce sont les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, souffrant de comorbidités, ainsi que les professionnels de santé."

Revenant à la question du rappel vaccinal, qui reste toujours ouverte du fait du manque de données scientifiques, les experts de l’OMS tiendront d’autres réunions pour définir la stratégie de rappel vaccinal, a-t-elle ajouté.

En décembre, l’OMS s’était déjà prononcée contre la vaccination généralisée des enfants, en raison du faible nombre de cas graves dans ce groupe de population. L’organisation avait pointé à l’époque l’absence d’équité dans l’accès aux vaccins dans le monde entier, de multiples gouvernements mettant en place des campagnes de rappel, sur fond de faible niveau de vaccination dans certains pays.

Sputnik



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