Publié le 25-10-2021

Certaines familles contrôlent l'ensemble de l'économie tunisienne, selon un média américain

Dans un article intitulé « Comment la Tunisie a touché la crise financière », le journaliste américain Patrick Huston est revenu sur la crise économique que traverse le pays.



Certaines familles contrôlent l'ensemble de l'économie tunisienne, selon un média américain

En effet, d’après le journal ‘’BollyInsideNews, le choc qui a suivi la prise de force du président Kais Saied le 25 juillet est passé et les Tunisiens sont actuellement en train de s'éveiller à l'une des urgences financières les plus risquées depuis l'indépendance.

Parce que tout en Tunisie est politisé, les individus aiment se quereller pour savoir qui est responsable de l'effondrement de l'économie nationale, plutôt que de comprendre ses véritables causes et de parler des meilleurs arrangements pour la sauver.

Des décennies de souillure, de clientélisme et l'absence de toute sorte d'arrangement essentiel ne sont en aucun cas les seuls effets secondaires de l'urgence monétaire constante que la Tunisie a acquise après les bouleversements. Quelques indices se sont aggravés. D'autres sont nés avec la Rébellion.’’

‘’Les données officielles du gouvernement montrent que la Tunisie compte environ 700 000 travailleurs publics, y compris des enseignants des écoles et des universités. En 2020, la masse salariale totale était d'environ 5,6 milliards de dollars, absorbant ainsi près de 70 % des ressources annuelles de l'État.’’

‘’Bien qu'ils soient facilement disponibles, les Tunisiens accordent peu d'attention aux chiffres réels des finances et de la dette extérieure de leur pays.’’
‘’Tant pour des droits légitimes que pour des objectifs purement politiques, depuis 2011, il y a eu des milliers de grèves et de sit-in chaque année.

Les taux d'absentéisme des fonctionnaires sont élevés et la production industrielle proche de zéro. L'UGTT, principal syndicat de Tunisie, a joué un rôle politique et social important après 2011.

Soutenus par la très forte Union générale des travailleurs tunisiens, ou UGTT, les travailleurs des secteurs public et privé ont obtenu des augmentations salariales variables après la révolution de 2011, bien plus qu'à tout autre moment.’’

‘’ Historiquement contrôlée par les partis marxistes et syndicalistes d'extrême gauche tunisiens, l'UGTT est souvent critiquée pour sa bureaucratie et sa corruption et accusée d'entraver tout projet de réformes sociales et économiques. Le secteur de la distribution des biens de consommation est contrôlé par des intermédiaires puissants et corrompus qui ne sont ni les producteurs ni les vendeurs, mais ceux qui décident des prix.

La bureaucratie, la corruption systématique dans les douanes et les services publics, et une législation décadente découragent toute forme d'investissement par les Tunisiens ou les entreprises internationales. Des centaines d'entreprises étrangères qui étaient ici ont fini par quitter le pays. Une poignée de familles et de groupes d'entreprises contrôlent l'ensemble de l'économie tunisienne depuis 1956.

Bien que riches en ressources naturelles (phosphate, pétrole et gaz, sel) et en produits agricoles (blé, huile d'olive, dattes, poisson, fruits), ces filières contribuent peu ou pas au produit national brut. Ajoutés à l'instabilité politique et aux incidents sécuritaires, principalement depuis 2014, la production et les exportations ont atteint leurs taux les plus bas.
La dévaluation de la monnaie tunisienne a entraîné une hausse des prix et un taux d'inflation sans précédent estimé à 6,2% aujourd'hui. Alors que le taux de chômage en Tunisie a atteint 17,8% en mars, 600 000 autres Tunisiens sont tombés en dessous du seuil de pauvreté après deux ans de pandémie de COVID-19.

Les manifestants portent des drapeaux et des banderoles lors d'une manifestation contre la prise du pouvoir par le président tunisien Kais Saied le 10 octobre, une dette extérieure énorme, des différends idéologiques et des arrangements politiques ont empêché tous les gouvernements, parlements et présidents élus depuis 2011 de s'attaquer aux véritables sources de la crise. La dette extérieure totale de la Tunisie dépasse aujourd'hui les 40 000 millions de dollars,’’ lit-on dans l’article.



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