Publié le 06-03-2018

Nour Cherif : innocent face aux accusations d’homosexualité

Finalement, le tribunal correctionnel de Sayeda Zeinab au Caire a donné son dernier mot concernant « l’affaire des artistes gays » comme on la baptise en Egypte. 



Nour Cherif : innocent face aux accusations d’homosexualité

Finalement, le tribunal correctionnel de Sayeda Zeinab au Caire a donné son dernier mot concernant « l’affaire des artistes gays» comme on la baptise en Egypte. Le tribunal a condamné, mercredi 6 décembre 2009, le rédacteur en chef, Abdo Maghrebi, et le journaliste, Iheb Al Ajmi, du journal « Al Balagh Al Jadid », à un an de prison ferme, pour diffamation à la suite d’une publication d’une information qui accuse Nour Cherif et autres comédiens d’avoir des liaisons avec un réseau homosexuel.

 

L’affaire a pris une ampleur extrême dans la mesure où elle implique une grande vedette du monde artistique égyptien et arabe, Nour Cherif. Ce dernier avait contesté les accusations et avait, ensuite, intenté un procès contre l’hebdomadaire, qui avait porté "un coup dur à son image et à sa réputation", selon ses dires.

 

Dans une première mesure, le comité de publication des journaux étrangers avait décidé de suspendre l'impression du journal "Al-Balagh Al-jadid ", qui a un permis issu d'Angleterre, et par conséquent un statut de publication étrangère.

 

La justice a condamné aussi à une amende de 100.000 Livres égyptiennes les deux journalistes, qui avaient publié cette information, en avançant le nom du comédien Nour Chérif comme l'un des membres de ce réseau.  

 

Nour Cherif n’était pas seul. En effet, parmi les plaignants figurent aussi trois autres comédiens à savoir Khaled Aboul-Naja, Hamdi AlWazir et Abdo AlWazir, qui ont également été cités par le journal dans le cadre dudit réseau.

 

Tous les quatre ont gagné le procès et ont sauvé leur honneur dans une société qui n’accepte pas l’homosexualité et la considère comme un grave péché.  

 

D’un autre côté, les interprétations de cette affaire ont pris une sérieuse tournure politique. En effet, plusieurs pensent que Nour Cherif est la victime d’une diffamation financée et soutenue par des forces mystérieuses sionistes ou capitalistes. D’ailleurs, leur argument, le plus puissant, est les feuilletons du comédien, qui démasquent le système corrompu et vicieux des compagnies internationales.  

 
L’affaire aura, donc, d’autres épisodes encore plus torrides… à suivre.
 
Henda

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