Publié le 27-05-2021

ITES : Une mauvaise nouvelle pour l’économie tunisienne

L’Institut tunisien des études stratégiques a publié une note intitulée : “ Crise des finances publiques en Tunisie et gap de financement du déficit du budget de l’Etat : quelles marges de manœuvre de renforcement des capacités de résilience.’’



ITES : Une mauvaise nouvelle pour l’économie tunisienne

En effet, selon l’étude, la pandémie de la Covid-19 a durement impacté la Tunisie et entraîné un ralentissement économique sans précédent. Le PIB réel s’est contracté de 8,8% en 2020. Il s’agit du ralentissement économique le plus important depuis l’indépendance de la Tunisie. La hausse du taux de chômage à 17,4% de la population active au quatrième trimestre de 2020 a touché de manière disproportionnée les travailleurs peu qualifiés, les femmes et les jeunes et a suscité une vive tension sociale.
Dans ce contexte, le déficit budgétaire et la dette publique sont devenus toxiquesdurant l’année 2020.
Mais, au-delà des ressources d’emprunts qui poseront des contraintes exorbitantes à la soutenabilité et à la viabilité de la dette publique et externe à moyen terme, la crise actuelle des finances publiques en Tunisie et le gap de financement du déficit du budget de l’Etat dictent de réfléchir quant à des marges de manœuvre résilientes d’atténuation des risques, voire au moins d’identifier d’autres source de financement.
De ce fait, il est attendu qu’un redressement partiel permettra à l’économie mondiale d’entamer en 2021 une sortie graduelle et ordonnée de crise vers des niveaux d’activité comparables à ceux d’avant la pandémie.
C’est dire encore, qu’en l’absence d’un véritable paquet de réformes structurelles constituant un plan de relance glissant sur les trois prochaines années, l’économie tunisienne n’arrivera tout au plus qu’à recouvrir la moyenne de sa croissance durant la période passée pré-covid-19. Plus précisément, sur la base des résultats de l’exécution budgétaire durant le premier trimestre de l’année 2021 et de l’évolution des indicateurs conjoncturels et des moteurs de la croissance à cette période, même si la Loi de Finance Initiale - LFI 2021 a prévu un taux de croissance de 4% pour toute l’année 2021, le profil annualisé des indicateurs du premier trimestre, en l’absence de réformes de fond, aboutirait à une croissance réelle beaucoup plus faible à la fin de l’année 2021 de l’ordre de 1,8%. En ce sens, le dernier rapport du FMI, World Economic Outlook d’avril 2021, envisage une croissance du PIB en moyenne de 2% sur la période 2022-2025 tout en précisant que la Tunisie ne retrouvera pas son niveau de croissance pré-Covid-19 avant 2025.



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