Publié le 06-03-2018

Un Nobel de la paix pour un Président de guerre

C’est aujourd’hui que le Président américain, Barack Obama reçoit le Prix Nobel de la paix, à Oslo en Norvège. Un Nobel contesté, un prix décrédibilisé, et un lauréat agacé.



Un Nobel de la paix pour un Président de guerre

C’est aujourd’hui que le Président américain, Barack Obama reçoit le Prix Nobel de la paix, à Oslo en Norvège. Un Nobel contesté, un prix décrédibilisé, et un lauréat agacé.

L’académie suédoise a eu du mal à justifier cette récompense décernée à un homme, dont les fonctions ont commencé il y a seulement onze mois, un homme dont la fonction essentielle est de gérer deux guerres, un homme qui, en bon candidat promet de quitter l’Afghanistan le plus tôt possible et en Président envoie 30 000 soldats supplémentaires. Un énorme paradoxe qui ne manque pas de susciter encore aujourd’hui l’incompréhension du monde entier, y compris aux Etats-Unis où les derniers sondages estiment que deux américains sur trois s’opposent à cette distinction. A vrai dire, cela ne sert à rien de se voiler la face, Barack Obama ne mérite pas le prix Nobel de la Paix.

Sur quelle base a-t-on décerné ce prix ? Des efforts, dit le jury. Un argument naïf et loin d’être convaincant. D’autant plus que le lauréat n’a pas mis fin aux deux guerres héritées de son prédécesseur, mais les poursuit en envoyant un renfort de 30 000 soldats. Son poste est certes délicat, l’arrêt de la guerre est certainement plus facile à dire qu’à faire, mais cela ne justifie en aucun cas la distinction. On a beau chercher les bons arguments, on a beau essayer de trouver un joli prétexte, on a beau tenté de comprendre le choix du jury, mais la peine est perdue, le Prix Nobel de la Paix 2009 reste en travers de la gorge, et restera pour toujours un Prix incompris.

Barack Obama a déjà été agacé par le Prix au moment de son annonce deux mois auparavant, il le sera encore une fois aujourd’hui au moment de sa remise. Il prononcera son discours, mais que va-t-il bien pouvoir dire ? Remercier l’académie suédoise de ce grand poids sur sa conscience ? Mais encore ? Évoquer le triste paradoxe que suscite ce Prix? Avouer qu’il aurait dû être honnête et  refuser la distinction?

Aux alentours du Grand Hôtel d’Oslo, là où résidera Barack Obama, une grande manifestation est prévue pour protester contre ce Prix et contre l'envoi supplémentaire des militaires en Afghanistan. D’ailleurs, la ville s’apprête à un grand dispositif de sécurité. Le plus grand de son histoire selon l’AFP qui précise que : « Des contrôles aux frontières ont été rétablis, des avions de chasse et un avion de surveillance Awacs doivent patrouiller les cieux, et plus de 2.000 policiers ont été mobilisés à terre. Des batteries de missiles antiaériens ont été déployées autour de la ville, elle-même survolée en permanence par de bruyants hélicoptères de sécurité. ». 

Une chose est sûre, sécurité ou pas, pour Barack Obama, la journée de consécration aura un véritable goût amer.

 

Sarah B.H

 

 


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