Publié le 06-03-2018

Un vrai prix pour une fausse écrivaine

Un prix littéraire tchèque a été atribué à une écrivaine qui devait être une jeune fille de 19 ans, d’origine vietnamienne, mais qui s’avère être un écrivain qui indiffère aussi bien la critique que les médias.



Un vrai prix pour une fausse écrivaine

Un prix littéraire tchèque a été atribué à une écrivaine qui devait être une jeune fille de 19 ans, d’origine vietnamienne, mais qui s’avère être un écrivain qui indiffère aussi bien la critique que les médias.

Cheval blanc, dragon jaune. C’est le premier roman de l’écrivaine fictive qui a séduit le lectorat tchèque. L’auteure, Lan  Pham Thi, une jeune tchèque d’origine vietnamienne raconte son enfance marquée par un racisme tchèque. Le roman obtient un succès énorme dans le pays, et Lan Pham Thi communique avec les journalistes via les e-mails, depuis la Malaisie, là où elle est partie poursuivre ses études. D’ailleurs, depuis la Malaisie, la jeune femme envoie sa photo de jolie jeune femme asiatique et s’excuse de ne pas pouvoir venir chercher son prix et son chèque de 2000€.

Seulement voilà, au bout de trois mois de vifs intérêts mais aussi de doutes autour de cette écrivaine mystérieuse, la vérité éclate : Lan Pham Thi est en fait Jan Cempirek, un auteur de 40 ans, qui n’arrive pas à se faire reconnaître dans le milieu littéraire.

Un canular qui agace le jury qui a accordé ce prix en affirmant l’atout que représente la deuxième génération des immigrés dans la littérature tchèque.  Trois mois après la remise du prix, les membres de ce jury  se retrouvent donc embarrassés. L’auteur doit-il garder ce prix, car, après tout, c’est la valeur du livre qui compte ? Ou bien, faut-il lui retirer le prix, car, désormais, le doute plane sur le livre lui-même: qui peut garantir que c’est bien Jan Cempirek qui l’a écrit ?

 

Sarah B.H


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